La journaliste rd-congolaise Zaïna Kere-Kere fait honneur au pays en raflant un prix à Addis-Abeba

Encore une fois, une journaliste congolaise vient d’honorer le pays hors des frontières nationales en remportant un prestigieux prix au concours « Accer Awards Rewarding and Sustaining Excellence In Environmental Journalism » visant à encourager les efforts des professionnels des médias défenseurs de l’environnement et engagés dans la promotion de la sauvegarde de la nature.

Michou Zaïna Kere-Kere Mishe, évoluant à Numérica TV, émettant depuis Kinshasa, a raflé le premier prix dans la catégorie « Meilleur Journaliste reporter Télévision et site web en Afrique du changement climatique ». Une fierté pour toute la nation et surtout la corporation. Avec un nombre élevé des participants où les journalistes de plus de 40 pays africains ont soumis leurs candidatures, seuls 13 journalistes de 10 pays africains ont remporté le concours. Et Zaïna Kere-Kere trône au classement.

 

Les autres vainqueurs sont  entre autres Addeh Midodji du Togo; Fousseni Saibou du Togo; Aaron Yancho du Cameroun; Diana Wanyonyi du Kenya; Nichodemus Kioko du Kenya; Andrew Mambondiyani du Zimbabwe; Atayi Babs du Nigeria; Francis Mugerwa de l’Ouganda; Madafime Didier Hubert du Benin; Mercy Adundo du Kenya; Ngala Kilia du Cameroun et SY Kahofi de la Côte d’Ivoire.

 

Le concours initié par Panafrican Climate Justice Alliance (PACJA); le Programme climat pour le développement en Afrique en sigle ClimDev Afrique et la Commission Economique des Nations unies pour l’Afrique était ouvert à tous les journalistes africains et cela dans toutes les catégories : presse en ligne ; radio et télévision, web presse et photographie.

 

Implication dans la production d’informations

En Afrique, renseigne les initiateurs du concours « Accer Awards Rewarding and Sustaining Excellence In Environmental Journalism », les défis et besoins liés aux informations sur la variabilité du changement climatique sont cruciaux. Les services météorologiques et hydrologiques de la plupart des pays africains souffrent d’une insuffisance moderne.

 

L’absence des données scientifiques en matière des variations du changement climatique joue en défaveur de l’Afrique par rapport aux autres continents lors des grandes négociations. C’est pourquoi le Programme climat pour le développement en Afrique et la Commission Economique des Nations unies pour l’Afrique en sigle CEA avaient réuni du 18 au 20 octobre 2016 à Addis-Abeba en Ethiopie, l’ensemble de pays signataires de l’accord de Paris sur le changement climatique.

 

L’objectif de ce 16ème sommet africain sur « Les accords de Paris sur le changement climatique : Quel avenir pour l’Afrique ? » était d’encourager et aider à la définition des besoins en matières de données climatiques pour différentes applications et faciliter les moyens de combler les lacunes du système d’observation de chaque pays africain signataire des accords de Paris, s’impliquer dans la production d’informations et de données climatiques et diffuser les informations et des données climatiques indispensables pour la définition de mesures afin de remédier à l’adaptation liée à la variabilité du changement climatique aussi bien que l’atténuation. C’est dans ce cadre que la CEA, le ClimDev Afrique en association avec la structure Kenyanne de défense de l’environnement PACJA en sigle avaient lancé en mars dernier le concours « Accer Awards Rewarding and Sustaining Excellence In Environmental Journalism ».

Une carrière d’honneur

Diplômée de l’Institut facultaire des sciences de l’information et de la communication (IFASIC) associé à un diplôme de journalisme Web obtenu au Centre de formation et perfectionnement des journalistes CFPJ à Paris en France, Michou Kere-Kere est journaliste-reporter, présentatrice du journal télé à Numerica TV.

 

Évoluant aussi en tant que JRI (Journaliste reporter d’images), elle produit et réalise des documentaires. Dans sa carrière,  elle a réalisé plusieurs documentaires et reportages notamment celui démontrant l’impact du changement climatique dans le bassin du Congo. Pendant environ 5 minutes, la journaliste montre les méfaits de l’abattage d’arbres et ses impacts au niveau de tarissement de certains rivières et ruisseaux de la République Démocratique du Congo.

 

Experts, jeunes fabricants de charbon de bois, autorités traditionnelles et publiques s’expriment dans son film. Soucieuse de toujours bien faire son travail, le savoir-faire de Kere-Kere est apprécié non seulement à Kinshasa où elle vit et travaille mais également ailleurs particulièrement auprès des médias internationaux. Ce qui justifie sa prestation pendant 5 ans en qualité de correspondante de Radio France Internationale pour le compte de l’ancienne émission « Reines d’Afrique ».

 

Elle a aussi était correspondante de TV5Monde Afrique pour le compte de l’émission « Quoi de neuf » et Afric’art sur TV5Monde également. Elle a été correspondante de Canal+ pour le compte de l’émission « +d’Afrique » présenté par Robert Brazza. Avant le prix lui décerné en Ethiopie à Addis Abeba par PACJA, ClimDev Afrique et United Nations Economic Commission for Africa CEA, Michou Zaïna Kere-Kere Mishe a déjà reçu les prix « Meilleur Journaliste reporter UNFPA (Fonds des nations unies pour la population) en 2011 pour avoir réalisé un film documentaire de 26 minutes sur les « Fistules urogénitales ». Ce n’est pas tout. Elle a aussi reçu à Kinshasa le prix 2015 du « Journaliste pour les droits humains » pour avoir réalisé un reportage sur le « Mariage précoce à Kinshasa ».

 

PATRICK NZAZI