Larissa Kalengay, la maquilleuse des célébrités

Elle est Française d’origine Zaïroise (Congolaise). Née à Strasbourg, Larissa Kalengay a depuis 4 ans tournés la page de l’économie pour le maquillage. « C’est ma passion », a-t-elle déclaré.

Travaillez-vous pour le compte d’une agence ou évoluez-vous en freelance ?

Depuis que j’ai débuté ce travail, je suis freelance. J’aime cette façon d’opérer. Cela me motive à faire ma communication par mes propres moyens et également par le résultat de mon travail lors de mes prestations. Suite à cela, une confiance énorme s’installe entre mes clients et moi. Je suis la maquilleuse officielle de Baildy Group (entreprise de création de site internet et de spot publicitaire) et de Yannick Dewawa (Magix Film).

C’est qui votre modèle ?

L’envie de devenir maquilleuse m’est venue d’une très bonne amie qui m’a emmené pour la 1ère fois au grand salon de l’esthétique et du maquillage en 2009 – à la Porte de Versailles, ici à Paris. À partir de ce jour-là, je me suis dit que c’est le métier que je ferai !

Avez-vous suivis des formations pour bien exercer ce métier ?

A partir de ce jour-là, mes 3 amies esthéticiennes m’ont appris en 1 an tout ce qu’elles savaient, tout ce qu’elles avaient appris auparavant dans leur école… Sur terrain, j’ai encore appris et enrichis ma connaissance. J’ai aussi bénéficié de la motivation et de la confiance de deux photographes : LS Photographe (Kaaris, Green Money, Honey Girl Agency) et Eloi Lilian Photographe, tous à Paris.

A part, les particuliers, avez-vous déjà maquillé certaines célébrités ?

Le métier de maquilleuse me permet, non seulement de maquiller des particuliers, mais aussi, beaucoup de professionnels du Show Biz, des artistes connus et/ou moins connus. J’ai eu l’occasion de maquiller les artistes tels que le rappeur et chanteur congolais RSKP Mouamba (souviens toi), le rappeur Latouba, les modèles de l’agence Honey Girls (Lois, Shine, Leasha, Cylens, etc). Je suis fière de maquiller un artiste congolais extrêmement connu dans mon pays et ailleurs -Ferré Gola lors des tournages de ses 3 derniers clips.

Décrivez-nous ta journée lorsque vous devez maquiller un artiste pour le tournage d’un clip ?

Lors des tournages de clips vidéos, je me prépare une semaine avant (matériels, planning de la journée etc). Il est important que le planning et l’organisation de la journée soit carrée. Sinon,  beaucoup de temps de temps seront perdus sur place. J’ai la chance de travailler avec le réalisateur Yannick Dewawa de Magix Film. Il est très organisé et me facilite beaucoup de travail. En général, lors des tournages l’artiste arrive le premier, ensuite, les modèles et les principaux figurants. Ce sont donc ces derniers que je maquille en premier et lorsque je fini avec eux et avec les modèles, je m’occupe entièrement et principalement de l’artiste. Je me présente en quelques mots et le reste se passe au feeling. On me dit très agréable, souriante et extrêmement professionnel lors de mes prestations, tout au long de la journée, je m’occupe de l’artiste et de ses modèles retouches changement de maquillage. Il faut donc être disponible tout au long du tournage et faire preuve d’autonomie. Car, chacun est occupé de son côté. C’est ce qui me plaît le plus dans ce métier, c’est être sur terrain et à courir partout. Tout simplement, j’aime ce que je fais.

Vivez-vous de ce métier ou c’est une passion ?

Le métier de maquilleuse est très aléatoire. Tout dépend de la branche dans laquelle vous vous lancez. Si vous vous spécialisez uniquement dans les clips votre salaire ne sera pas du tout fixe. Car, il faut savoir qu’il y a beaucoup de maquilleuse la seule chose qui nous différencie, c’est notre manière de travailler, notre bagage professionnel et les témoignages des artistes que nous maquillons. Pour moi, vivre de ma passion, c’est ce que je désire le plus. Car, j’aime mon métier. Raison pour laquelle je me créé des contacts chaque jour. J’ai une clientèle fixe qui apprécie mon travail. Pour moi, cela n’est pas assez stable. J’ai pour un projet d’ouvrir mon entreprise dans le domaine du maquillage et de la beauté. Pour répondre clairement à la question, je dirai que c’est un métier qui peut rapporter des gros cachets lors d’un tournage de clip et des moyens cachets lors des shooting photos.

Bref, être maquilleuse, est une passion. Car, lorsque vous êtes passionné votre travail le reflète complètement et vos clients le ressentent directement.

Larissa Kalengay maquillant des artistes françaises. Ph.Dr.Tiers
Larissa Kalengay maquillant des artistes françaises. Ph.Dr.Tiers

Parlez-nous de l’ambiance qui a régné lors des tournages des clips du chanteur rd-congolais Ferré Gola en France ?

Les tournages étaient extrêmement bien passés. L’équipe de Magix Film et celle de Ferre collaboraient parfaitement. Tout le monde était ponctuel. C’est dans cette ambiance que j’aime travailler. J’étais donc déjà très à l’aise. Lors de l’arrivée de Ferré, les présentations ont été faite et j’ai ensuite commencé à le maquiller directement. Pendant ma prestation, Ferré était agréable. Tout en travaillant, nous avons parlé de nos origines, de nos ethnies… Les journées étaient très speed (maquillage, pause, maquillage, retouche etc). J’adore ce rythme de travail. A chaque tournage, Ferré détendu et bosseur. Pour être honnête avec vous, je ne l’imaginais pas comme je le pensais distant et légèrement froid. C’était une énorme surprise pour moi.

Larissa Kalengay a maquillé Ferré Gola lors du tournage du clip " Qui est derrière toi? ". Ph.Dr.Tiers
Larissa Kalengay a maquillé Ferré Gola lors du tournage du clip  » Qui est derrière toi? « . Ph.Dr.Tiers

Avez-vous des projets pour votre domaine ?

J’en ai beaucoup. Je vise d’abord la France où je réside. Dans peu de temps, j’ouvrirai mon entreprise de maquillage. Mon plus grand désir est d’ouvrir la même entreprise à Kinshasa.

Comment passez-vous vos heures libres ?

Lorsque je n’ai pas d’occupations professionnelles. Je passe beaucoup de temps chez mon père avec mes petits frères. Ces moments familiaux me ressourcent pour la nouvelle semaine. Ensuite, avec mes amis j’aime beaucoup. Nous faisons du shopping, nous mangeons au restaurant et 3 fois par semaine je pratique musculation pour me détendre énormément.

Avez-vous un complément d’informations ?

Je tiens à remercier toute l’équipe d’Eventsrdc pour leur interview et l’intérêt qu’elle a porté en moi. Je trouve le site Eventsrdc très complet et intéressant. On y parle Politique, Mode, etc. Je trouve que notre pays avance dans tous les domaines et c’est ce que nous aimons entendre nous les « Bana ya poto » comme on dit chez nous.

YVES DIBOKO