Les autorités de Facebook et Whatsapp attaquent NSO Group en justice pour l’espionnage de ses utilisateurs

Facebook et Whatsapp décident de porter plainte contre NSO Group, une société Israélienne, qu’ils accusent d’utiliser un malware à près de 1400 appareils ciblés dans une optique de surveillance et de lire les messages de plusieurs journalistes et militants.

Spécialisée dans les technologies de surveillance, la société NSO Grou déclare qu’elle n’a rien à voir avec l’utilisation de son malware et que ses outils étaient utilisés pour lutter contre le terrorisme.

Selon l’enquête dont les conclusions ont été révélées dans les colonnes du Washington Post, NSO Group est bel et bien à la source de ces attaques. Hormis cela, l’entreprise aurait aussi surveillé spécifiquement au moins une centaine de militants des droits de l’homme, des diplomates, des fonctionnaires et des décideurs politiques.

Will Cathcart, directeur de WhatsApp, indique : « Après des mois d’enquête, nous pouvons dire qui a mené cette attaque. Nous avons découvert que les attaquants avaient utilisé des serveurs et des hébergeurs internet dont les liens avec NSO Group ont déjà été établis dans le passé. Et nous avons pu relier certains comptes WhatsApp utilisés pendant cette opération malveillante à NSO Group. Leur attaque était ultra sophistiquée, mais ils n’ont pas entièrement réussi à effacer leurs traces ».

Cathcart a aussi profité de l’occasion pour alerter les entreprises et le gouvernement : « Les outils qui permettent d’espionner nos vies privées sont exploités à mauvais escient. Quand cette technologie se retrouve dans les mains d’entreprises et gouvernements irresponsables, elle nous met tous en danger ».

MYRIAM NZEKE