Les défis d’Emile Ngoy pour le développement du tennis en Afrique centrale


Dans un entretien avec Eventsrdc.com, le professeur Emile Ngoy, élu simultanément vice-président de la Confédération africaine de tennis -CAT- et président de la zone III, est revenu sur les défis qu’il s’est fixé au cours de son mandat de 4 ans. Entretien.


Vous n’avez pas été reconduit à la tête de la FECODELAT au terme des élections du 9 juillet. Un mot pour votre successeur?


Je tiens d’abord à féliciter le nouvel élu. Ça n’a pas été facile pour nous départager. Nous sommes une famille, nous partageons ensemble la passion du tennis. Nous allons collaborer pour que le tennis rd-congolais soit toujours victorieux. C’est sans remords ni regret qu’aujourd’hui, je prends congé et je prends acte des résultats des élections. Il y a un nouveau souffle qui arrive. Je souhaite bonne chance à cette équipe qui sera dirigée par le Président Georges Koshi.

Au niveau continental, vous avez été élu vice-président de la CAT et président de la Zone III. Quels arguments ont pesé pour gagner la confiance des électeurs?


J’ai été élu pour un mandat de 4 ans. Je vais siéger au comité exécutif de la Confédération africaine de tennis -CAT. Nous apporterons notre modeste contribution à toutes les questions qui se posent au tennis africain.


J’ai un défi au niveau de l’Afrique centrale -Zone III. Le Maghreb est une zone développée avec des infrastructures et un athlète qui est classé 30ème mondial. L’Afrique australe aussi est une zone où il y plus d’engouement pour le tennis et les athlètes bénéficient des infrastructures. Le tennis est la troisième discipline pratiquée au monde après le football et le basketball.

En Afrique centrale, il n’y a pas assez d’infrastructures ni la mobilité des athlètes. Sur ce, nous allons travailler avec la Fédération internationale de tennis -ITF- ainsi qu’avec la CAT afin de trouver des moyens pour contourner cet obstacle et minimiser les coûts des transports. Nous devons organiser des tournois, des championnats et des échanges au niveau de la zone pour que nos joueurs se connaissent, et que les meilleurs puissent émerger. En ce moment-là, nous serons performants et aptes à disputer les compétitions continentales et internationales.


Vous êtes professeur des universités, politique et père de famille… Aurez-vous suffisamment de temps et d’énergie pour assumer vos fonctions de vice-président de la CAT et de président de la Zone III?


Père de famille, c’est la responsabilité de l’être humain. Dieu nous dit que nous devons peupler le monde. De ce point de vue, c’est une obligation naturelle de fonder une famille. Je pense d’ailleurs que la famille n’est pas un obstacle mais un plutôt un soutien.


Professeur d’université, oui, c’est ma carrière. Je ne suis pas devenu professeur d’université par hasard. Pour le devenir, il faut aller jusqu’en doctorat et avoir la haute distinction. J’ai voulu ce travail. Tout peut me quitter sauf ma carrière de professeur. C’est mon numéro matricule.


Dans la vie de l’homme, il y a la politique, la science mais aussi la culture et le sport. Si vous voulez arriver à une certaine totalité de votre être, il est important qu’au-delà de vos activités politiques, scientifiques, culturelles, que le sport puisse aussi trouver sa place.

Au regard de toutes ces fonctions, n’aviez-vous pas peur ?


C’est vrai que lorsqu’on embrasse beaucoup de choses à la fois, il faut être bien organisé. Je n’ai pas peur. Le meilleur moment pour moi, c’est lorsque je suis devant mes étudiants. Enseigner, c’est déstressant. Dans la vie, il faut s’armer de la science. Après autant d’années, j’ai toujours plusieurs choses à la fois.


ETIENNE KAMBALA