Depuis quelques jours, la rumeur enfle sur la toile : le groupe MPR, formé de Yuma Dash et Zozo Machine, serait-il en voie de séparation ?
Fondé en 2016 et originaire de Matete, le duo s’est imposé comme l’une des voix les plus singulières de la nouvelle scène rd-ongolaise, avec des titres engagés et populaires comme “Dollar”, “Semeki” ou encore “Nini to sali te”. Mais des indices récents sèment le doute quant à l’avenir du groupe.

Selon l’équipe managériale de MPR, la séparation n’est pas à l’ordre du jour. Pas question, affirment-ils, de finir comme les légendaires formations disloquées telles que Wenge Musica 4×4, The Shin Sekaï ou Sexion d’Assaut. Le groupe aurait encore « un bel avenir » à deux, en tant que créateurs et interprètes.
Mais sur le terrain, la réalité semble plus nuancée. Des apparitions en solo de plus en plus visibles. Ces dernières semaines, Zozo Machine a été vu à plusieurs reprises sans son binôme. Il a récemment enregistré “Wenge Politica” aux côtés d’Alesh, un morceau très attendu dont la sortie est prévue pour ce mois de juin. De son côté, Yuma Dash a publié sur ses réseaux un teaser d’un projet solo à venir.
Un détail n’a pas échappé aux fans : une publication intrigante de Zozo sur ses réseaux personnels. « J’ai grandi. Maintenant j’ai un autre regard sur le business et la musique », a-t-il écrit. Cette phrase alimente toutes les spéculations. De quel « nouveau regard » parle-t-il ? S’agit-il d’une simple évolution artistique ou d’un désir d’émancipation ?

Un concert annulé et des tensions en coulisses ?
Autre élément qui interroge : le concert prévu à la Madeleine à Bruxelles le 14 juin dernier a été annulé, officiellement pour des « retards administratifs ». Mais dans un contexte où chacun semble vouloir explorer sa propre voie, difficile de ne pas y voir un signe d’un malaise plus profond.
MPR, qui a su redonner une voix urbaine et consciente à toute une génération, traverse-t-il une phase de transition ? Le duo, aussi complice que complémentaire, semble aujourd’hui vouloir tester ses forces en solo, tout en gardant le contrôle du storytelling.
Le public, lui, reste dans l’expectative : s’agit-il d’une stratégie artistique ou du début d’une séparation ? Une chose est sûre : les prochains mois seront décisifs pour l’avenir de ce groupe devenu incontournable.
PLAMEDI MASAMBA