Musique : Sarah Kalume, prête pour larguer son album « Queenie »

Jeune artiste de la scène urbaine rd-congolaise, Sarah Kalume se nourrir de nouvelles ambitions. Audacieuse, elle est prête à lancer son tout premier album intitulé « Queenie » sur le marché dès le premier semestre 2021.

Il sied de rappeler qu’après avoir remporté en 2011, la deuxième édition de Vodacom super star, elle a séjourné aux Etats-Unis d’Amérique où elle a signé « Light Switch » avec la pop star Akon. Entretien.

Il y a plus d’un mois depuis que vous aviez sorti le clip « Posa ko bimisa ». Pourquoi seulement un hommage particulier à certains grands de la musique rd-congolaise Franco Luambo, Lutumba Simaro et Papa Wemba ?

Le message était simple. J’ai tout dit sur la chanson. Je voulais vraiment rendre hommage à nos aînés. C’est vrai qu’ils sont nombreux, mais j’ai quand même cité quelques noms comme Papa Wemba, Luambo, Papa Lutumba Simaro… Il y a aussi Tabu Ley et Grand Kallé. C’était juste pour leur rendre hommage parce qu’ils étaient avant nous. Ils ont eu un magnifique parcours. Mais de l’autre côté, c’est un souhait de ma part qu’un jour, je donne aussi de la lumière aux jeunes filles qui travaillent dans l’ombre, qui ont du talent, qui n’ont juste pas de chance d’avoir la même visibilité que moi aujourd’hui, qu’un jour de les aider à montrer leur savoir-faire au monde.

Jadis dans le RnB, qu’est-ce qui justifie votre mutation aujourd’hui dans l’Afrobeat ?

Lorsque vous écoutez ma toute première chanson avec Akon, c’est de l’électro pop. Donc, j’adore la pop. En tant qu’africaine, je définis mon style comme étant de l’Afro pop. Tout ce qui est africain, est dans l’Afro. Il n’y a rien de surprenant d’entendre Sarah sur un style comme dans « Buzoba na nga », « O’osakana na nga », « Posa » et « Malaika » qui est mélancolique. Il y a aussi « Je te garde » et « En confinement ». J’ai franchement cette grâce de m’adapter et il n’y a aucun style qui me complique. Mais, je fais de l’AfroPop.

A quand un album signé Sarah Kalume ?

Pour l’album, c’est pour l’année prochaine (2021) si Dieu nous protège, parce que cette année, nous avons eu du mal à sortir cela suite au coronavirus. Donc, en 2021, je promets et j’espère vraiment que tout ira bien. Il me permettra de vous présenter officiellement « Queenie ».

Qu’avez-vous ressenti lorsque le célèbre rappeur français Booba avait validé votre chanson « En confinement » durant la crise de covid-19 ?

« En confinement » était à la base, une chanson pour sensibiliser les gens suite au coronavirus afin qu’ils respectent les gestes barrières et tout… J’avais vraiment besoin de beaucoup de soutien venant des médias et de nos artistes, surtout d’ici pour m’aider à mieux faire passer le message parce que moi-même, je n’avais pas assez des moyens.

Franchement, je n’oublierai jamais le geste de Booba. Voilà pourquoi je n’ai même pas hésité d’en parler dans « Posa », au premier couplet et au deuxième couplet. Le premier j’ai dit : « Booba m’a validé » et le deuxième couplet « B20 m’a validé ». Comme c’est le Duc. Cela ne peut que faire plaisir, cela m’a fait plaisir et cela a fait plaisir au « Queenie Gang », mes fans et tout le monde.

Quelle lecture faites-vous de la musique urbaine rd-congolaise ?

Quand Papa Wemba, Lutumba Simaro, Franco Luambo Makiadi, Werrason, Koffi Olomide… contrôlaient l’univers musical rd-congolais, nous étions moins écoutait et étions appelés des distraits. Le public ne prêtait vraiment pas attention aux jeunes. Mais aujourd’hui, il y a eu un changement. Nous nous sommes aussi battus pour avoir l’attention, l’estime et créer une industrie que nous n’avons pas encore. Nous nous battons encore et nous remarquons qu’il y a une évolution positive.

Pensez-vous qu’être habillée sexy ou presque nue peut positivement impacter la vente de vos chansons ?

Je ne pense pas que s’habiller sexy peut impacter sur les ventes. Déjà, une femme comme moi, être sexy n’est pas forcément de se dénuder. Après, chacune de nous a sa façon de voir les choses, chacun a son éducation, chacun a ses moeurs. Tu peux être sexy sans pour autant te dénuder.

Lorsque vous suivez le clip « Posa », je suis sexy, mais le monde ne voit pas mes parties intimes. Je ne pense pas que cela n’a d’impact sur la vente. Il y a de fois vous avez besoin d’être maillot. Moi, je l’ai déjà fait. Dans « Malaika », j’étais sur une plage. Bien évidemment, je devais être en maillot. Je m’étais arrangé pour ne pas choquer les gens. Dire que cela a de l’impact dans la musique, je dis non.

Aujourd’hui, il y a une femme noire que j’aime beaucoup et que je respecte qui est Aya Nakamura. Elle a été connue grâce à sa voix et ses œuvres. Elle s’habille comme nous tous. C’est d’abord son travail. Arrêtons d’être trop focus en se disant si je ne suis pas sexy, le monde ne va pas me voir ni m’entendre. C’est le talent, le travail et le rendu qui sont importants.

Êtes-vous encore en contact avec la pop star planétaire Akon, qui, à l’aube de votre sacre de Vodacom super star était votre mentor ?

Pour moi, Akon restera toujours mon mentor. Parce que c’est grâce à lui qu’il y a eu super star. Vous voyez seulement Vodacom Super Star, mais c’est lui et madame Nicky et son agence Akonic qui ont décidé d’organiser ce grand jeu concours ici en RDC. C’est grâce à Nicky que j’ai même participé avant de gagner, et aussi après le gain, il m’a permis de chanter à ses côtés et m’a offert la chanson.

Pour moi, Akon représente beaucoup. Il représente déjà beaucoup et cela ne va pas changer. Il reste mon mentor parce que quand je tombe sur la chanson qu’il m’a offerte, « Light switch ». Elle me booste et me donne tous les jours un envie de continuer. Car, de temps en temps, il m’arrive d’abandonner parce que c’est tellement dur de manquer un label ou un producteur.

Ici chez nous déjà, faire la musique c’est compliqué, mais quand je vois la chanson avec Akon, je me rappelle du parcours, comment on l’a enregistrée, comment il m’a reçue, comment il m’a traitée, non mais c’est un grand monsieur celui-là, c’est mon mentor et ça restera toujours mon mentor et rien ne pourra changer ça. Je lui dis toujours merci. Oui, le contact j’en ai, ça ne manque pas. Tu ne peux pas ne plus être en contact avec une personne comme ça, c’est impossible. Quand je vous dis qu’Akon c’est un grand monsieur, mais ce n’est pas une blague, c’est un grand grand monsieur, donc voilà c’est quelqu’un que j’apprécie beaucoup. Il brille dans tout ce qu’il fait, qu’il entreprend que ça soit musicalement, que ça soit dans ses business, il brille et c’est quelqu’un à féliciter.

Un message à vos fanatiques et aux personnes qui vous découvrent à travers notre média ?

Mes « Queenie gang ». Je vous aime beaucoup et vous aime énormément pour le soutien sur tous mes sons. Nous venons de très loin depuis « Light Switch » jusqu’à « Posa ko bimisa », je compte encore sur vous pour la sortie de l’album « Queenie » en 2021. Je vous invite de continuer toujours à consommer mes œuvres. Je vous remercie.

CHADRACK MPERENG