RDC : 24 millions seulement pour la culture, les arts et le patrimoine

Le projet de Loi de finances de l’exercice 2022 en République Démocratique du Congo est déjà au niveau du parlement rd-congolais. Le budget alloué au ministère de la culture, arts et patrimoine est connu. Il revient à 49.346.342.614 FC, converti en 24 673 171, 306 dollars américains.

Ce budget est reparti de la manière suivante : Arts et lettres 247.569.642 FC, Coopération culturelle 373.047.246 FC, Promotion culturelle 271.043.161 FC, Infrastructures et équipements culturels 264.503.318 FC, Propriété intellectuelle 479.220.359 FC, Instituts des musées nationaux 40.830.876, Projet de gestion du patrimoine culturel 71.021.828 FC, Festival du Livre et de la Bible : 110.927.399, Fonds de soutien à la création artistique : 565.924.024 FC, Élaboration de la politique culturelle : 2.235.000.000 FC et Construction d’un marché des artistes plasticiens 2.599.946.762 FC.

Contrairement au budget 2021 où 17 millions de dollars américains étaient destinés à ce secteur, une hausse moins significative est opérée par le gouvernement Sama Lukonde pour soutenir toutes les dépenses qui sont et vont être programmées. Soit une augmentation de 0,17% seulement.

Dans un pays continent où la création est naturelle et abondante, la culture, les arts et le patrimoine ne pouvaient pas souffrir d’une telle indifférence de la part des pouvoirs exécutif et législatif. Elle est reléguée au bas de l’échelle comme d’habitude.

Les parlementaires rd-congolais d’obédience culturelle. Ph. Arts.cd

« Nous espérons que les députés en commission pourront augmenter l’enveloppe. Mais qui sont réellement ces parlementaires qui défendent la culture et les arts comme nous le voyons au Ghana, Sénégal, Burkina, Kenya… 24 millions USD ? C’est rien ! « , a dit Glody Muabila -défenseur des patrimoines et secrétaire général de l’Administration des droits d’auteur au Congo (ADACO).

Comparé au gouvernement Ilunkamba, cette hausse de 0,17% démontre quand-même la volonté de l’actuel gouvernement de booster tant soit peu le secteur culturel.

Cependant, la coopération culturelle étrangère appuie considérablement la culture rd-congolaise en finançant de centaines des projets à travers la République Démocratique du Congo. La politique de la main tendue vis-à-vis de l’union européenne et d’autres chancelleries occidentales n’influerait-elle pas négativement l’avenir de la République Démocratique du Congo ?

Quelles sont réellement les priorités de la ministre de la Culture, arts et patrimoine, Catherine Furaha, à l’horizon 2023 ? Que dira-t-elle aux artistes et culturels rd-congolais ? La question reste pendante.

RÉDACTION