RDC – Fashion : Pulcherry Esamotunu en appelle à la création de l’industrie de la mode

Face au manque d’industrie de la mode en République Démocratique du Congo, le styliste, modéliste et créateur rd-congolais, propriétaire de la marque Cherry Esam, Pulcherry Esamotunu Watu en appelle à l’implication du gouvernement.

Créateur de milliers d’emplois, le secteur de la mode qui occupe une place prépondérante dans la société rd-congolaise, demeure cependant délaissé. Pourtant, il peut activement participer à la diversification de l’économie nationale.

Du haut de ses 20 ans de carrière dans la mode, Pulcherry Esamotunu Watu, propriétaire de la marque Cherry Esam, lance un appel à Kinshasa afin que son secteur bénéficie d’un réseau et d’un soutien sans faille. « Nous demandons aussi à l’État congolais de jeter un œil sur ce côté-là, de créer une industrie. Parce que le talent y est mais le problème est que l’industrie n’existe pas encore. Nous on ne sait pas le faire. Nous sommes les techniciens, les professionnels du secteur mais les moyens pour la réalisation de cette industrie, c’est le gouvernement qui doit normalement investir », plaide-t-il à Eventsrdc.com

Croyant à un marché rd-congolais de la mode prometteur, Pulcherry Esamotunu Watu appelle le gouvernement à imposer une redevance aux concurrents internationaux qui continuent d’envahir le marché local. « Face à la concurrence, tout article vestimentaire qui va rentrer en RDC, en provenance de la Chine, la Turquie et autres…le gouvernement doit peut-être poser une redevance de 200 FC seulement », dit-il.

Et de renchérir : « Cet argent part dans le trésor pour permettre au secteur de la mode d’avoir son propre financement. Il y a une concurrence énorme mais nous nous n’avons pas ces moyens là. Or, c’est le gouvernement qui doit nous accompagner, le ministère de l’industrie devrait nous accompagner pour arriver à égaler nos concurrents ».

Une création d’industrie de la mode rd-congolaise s’impose dans la valorisation non seulement de la culture textile nationale, mais aussi dans l’impératif processus de régénérer de l’argent au trésor public.

CHADRACK MPERENG