RDC : L’apparition des danseuses dans la musique congolaise

Fin des années 1960… Entouré de deux danseuses, un chanteur doublé de guitariste offre un tour de chant à l’assistance d’un cabaret de Dakar (Sénégal), généralement fréquenté par les touristes étrangers… Noyé dans le public, Rochereau est tellement séduit par le concept qu’il décide de l’exploiter dans un cadre plus professionnel !

De retour à Kinshasa, l’ancien ténor de l’African Jazz sera le tout premier artiste-musicien congolais à faire recours aux danseuses, lors de ses productions scéniques. Le concept est en effet révolutionnaire sur les deux rives du fleuve Congo !

C’est avec cinq danseuses qu’il appelle affectueusement les Rocherettes que Rochereau se lancera, le 12 décembre 1970, à la conquête du prestigieux music-hall français, l’Olympia de Paris… Devenant du coup le tout premier artiste d’Afrique noire à « oser » ces planches, après la diva algérienne Oum Khalsoum et Myriam Makeba se produisant comme citoyenne américaine (un détail non négligeable pour Tabu Ley) !

Marie-Claire Saïdi, Angélique Yeni, Marie-Thérèse Yoka, Annie Mbuli et… Mariette Mpowa alias Marietou ! Cette dernière va se suicider cinq après ce concert historique suite à une déception amoureuse… Dans un mélange de tristesse, de colère et de rumba, Rochereau va vite lui rendre hommage dans le titre… « Karibu ya Bintu ! »

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« Owé, Owé, bino kuna na ngambo, boyoka likambo, tolali te na butu, nzoto ekotoko (…)

Boyebisa Bintu na Brazza, Marietou asili kozongisa molimo epayi ya Nzambe…

(…) Liwa ya tang’oyo ezanga somo, baleki bakomiboma likambo moke, valeur ya nzoto ekoma pamba (…)

Ozalaki soki ozobina okoseke, vedette ya Olympia, Marietou…

Pasi nionso omoneli nga na nzela ya Paris,

Nakoki kobosana te, Karibu… »

©D.M.