Le jeudi 19 décembre 2024, lors de sa plénière ordinaire, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication – CSAC – a décidé de suspendre pour une durée de 45 jours, la diffusion de quelques chaînes du bouquet Canal Plus, sur toute l’étendue de la République Démocratique du Congo.
Les chaînes concernées incluent Canal+ Pop, Canal+ Elles, E, SYFY, MTV, Canal+ Action, AB1 et Canal+ Cinéma. Le régulateur justifie cette décision par la diffusion des programmes immoraux incitant la jeunesse à une sexualité irresponsable. Une mesure qui vise donc à préserver l’ordre public et les bonnes mœurs.
Cependant, elle suscite des critiques. Nombreux sont ceux qui estiment qu’il s’agit d’un accès de zèle, arguant que les parents peuvent contrôler ce que leurs enfants regardent via un code parental.
« Dans certains foyers, la télécommande est un symbole du pouvoir. Les parents doivent décider avec, ce que les enfants peuvent regarder comme programme. Il donne la possibilité de verrouiller les chaînes si Canal+ ne le fait pas. Ne faite pas de zèle », intervient un internaute sur X. « Après 45 jours, ces médias vont-ils adapter leurs programmes en fonction de vos exigences, ou ils vont continuer leurs diffusions comme ils peuvent ? Entre-temps, la facture reste la même et canal+ ne perd rien du tout. Le perdant, c’est le peuple congolais », s’interroge un autre sur la même plateforme.
Cette décision du CSAC soulève un débat sur la responsabilité du régulateur et le rôle des parents dans la régulation des contenus télévisuels, tout en mettant en lumière les enjeux économiques pour les téléspectateurs rd-congolais.
GLODY NDAYA