RDC : Le CSAC s’est entretenu avec quelques chroniqueurs politiques de télévisions kinoises sur les dérapages

Après avoir constaté la montée en puissance des discours pouvant troubles l’ordre public à travers les télévisions, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) a organisé une séance pédagogique, ce jeudi 10 décembre 2020 dans son siège, à l’endroit de quelques chroniqueurs politiques de la province de Kinshasa.

Ces journalistes reconnus par l’union nationale de la presse du Congo – UNPC – étaient accompagnés de leurs directeurs de programmes.

D’entrée de jeu, le CSAC par la présidente de la commission juridique Maguy Kinkela a présenté aux professionnels de la presse l’objet de leur rencontre bipartite. « Selon le rapport circonstanciel du Monitoring mené du 1er novembre au 5 décembre par le Secrétariat d’instruction, 5 chaînes de Télévision émettant à Kinshasa (PSTV, CCTV, RTVS1, Congoweb TV, Canal-Kin TV) ont commis les infractions d’incitation à la discrimination, à la haine, à la violence. Seulement 4 d’entre elles sont passées au Secrétariat d’instruction pour présenter leurs moyens de défense face aux allégations mis à leur charge », a-t-elle dit.

Durant plus de deux heures, l’échange a tourné autour de l’attitude que les journalistes doivent adopter durant leurs émissions notamment le débat.

Pour Tito Ndombi -président du CSAC, le journaliste doit neutre et doit faire de l’autorégulation en évitant tout dérapage pour ne pas tomber dans les calomnies, les imputations dommageables et autres. « Le journaliste a le devoir de promouvoir la paix et non inciter l’opinion à la haine et à la violence. Notre pays a besoin d’une presse responsable capable d’éduquer la masse et de contribuer à son développement. La presse ne doit pas diviser ni enflammer notre pays. Elle doit être unificatrice », a-t-il conclu.

CINARDO KIVUILA