RDC – Littérature : Christian Gombo parle de son amour pour le livre (Interview)

Au cours d’une interview à bâtons rompus avec l’équipe d’Eventsrdc.com, l’écrivain et économiste rural rd-congolais Christian Gombo a dévoilé sa relation avec les livres. Une histoire qui a commencé depuis son enfance. Amoureux du livre, Christian Gombo a déjà écrit plusieurs ouvrages que l’on peut également trouver en vente sur Amazon. « Je n’ai pas forcé ma relation avec les livres », a-t-il fait savoir. Entretien.

Vous souvenez-vous encore de votre premier texte ?

Oui. C’était un texte philosophique, « Mourir et après ? », publié à la Revue Tam-tam du collège Boboto. C’est une réflexion sur l’après la mort. Au finish, j’avais conclu qu’il fallait bien vivre avant de mourir, car après la mort, on ne sait rien…

Combien d’ouvrages avez-vous déjà publié ?

J’en ai publié :

– Les fables de Christian Gombo illustrées par Crebix Mozalisi, aux éditions Nzoi

– Bolingo eza na bozoba (Roman) aux editions Mabiki

– L’Afrique de A à Z (Poèmes) aux éditions Feu Torrent

Contactez la Rédaction au +243998321400

Comment voyez-vous le secteur du livre en Rd-Congo ?

Le secteur du livre congolais est en train d’évoluer. Avant cela semblait être réservé à une certaine élite politicienne. Actuellement, plusieurs collectifs ont vu le jour et font bouger les choses. Je citerai : Envie d’écrire, Le café littéraire de Missy, ALEF, AJECO…etc.

Le secteur du livre encore archaïque se meut grâce à la vivacité des éditeurs, culturels, imprimeurs…etc qui investissent avec les moyens de bord. J’espère que l’Etat finira un jour par nous apporter un soutien au vrai sens du mot.

Que proposez-vous au gouvernement rd-congolais et aux institutions privées pour que ce secteur s’épanouisse ?

Ils doivent déjà à leur niveau se rendre compte de l’importance de la culture sinon ils agiront comme des automates.

Une fois qu’il y a une prise de conscience, une évaluation est impérative. Pour savoir d’où l’on vient, où nous en sommes et ce qu’il faut faire pour la qualité de notre culture demain.

Après ces réflexions des politiques, les qui en sortiront conclusions devront être appliquées avec sérieux.

 

Personnellement, que faites-vous pour faire renaître cette envie d’écrire et de lire auprès de plus jeunes rd-congolais ?

J’œuvre déjà dans plusieurs collectifs littéraires (AJECO, BACRIA, LE CAFE DE MISSY, ALEF, ENVIE D’ECRIRE). Dans ces différents collectifs on va souvent faire la promotion de la littérature dans les écoles.

Personnellement, je lis beaucoup et je fais de mon mieux pour contaminer cette habitude à mon environnement immédiat. D’où, il m’arrive parfois d’offrir des livres. Une sorte d’évangélisation culturelle.

Aussi, j’ai l’habitude de lire un livre en marchant ou dans un taxi pour imprimer cela dans les esprits de ceux qui me voient.

La qualité des diplômés rd-congolais est souvent remise en cause par certains professeurs d’université. Qu’en pensez-vous ?

L’éducation nationale va mal à cause de la paupérisation du personnel académique d’un côté. Les formateurs souffrent. Il faut les aider à travailler sérieusement.

De l’autre côté, notre enseignement est dépassé et ne favorise pas le développement national.

Aussi, la misère constante de la population dégrade la qualité mentale de tous les intervenants dans l’enseignement d’où, c’est à ce niveau qu’il faut faire évoluer les choses.

Quelles sont vos perspectives ?

Mes perspectives d’avenir c’est la promouvoir et la modernisation du secteur agricole rd-congolais qui reste le seul domaine capable d’absorber le chômage de masse. Ce qui va donner des capacités financières à tous les niveaux et cela aura certainement un impact positif dans le secteur culturel.

Nouvel ouvrage de Christian Gombo aux éditions Hans Kelsen : « Maladies textuellement transmissibles ».

Des maladies qui soignent les maux par des mots ! (10$: Livrable partout à Kinshasa). Prière d’aimer et de partager notre page pour en connaître plus sur l’auteur et son univers en cliquant ici.

CINARDO KIVUILA

TRESOR TSHINKUNKU