RDC – Médias : Joëlle Bilé Schetter déplore la carence d’informations au sujet des ODD

Entre facilité dans le traitement d’informations et plongée dans le buzz, le contenu médiatique rd-congolais s’avère en majorité moins attrayant. Un constat amer fait par Joëlle Bilé Schetter, experte en communication et entrepreneure rd-congolaise notamment sur les informations au sujet des objectifs de développement durable qui ne sont que très peu abordés.

Le journaliste a vocation à contribuer activement au développement de sa communauté non seulement dans le traitement impartial de ses informations, mais surtout dans le type de sujets à offrir à son public. Il est censé amener sa population à comprendre les enjeux de l’heure promouvant l’avènement des sociétés ouvertes notamment dans l’éradication de la pauvreté, l’adoption d’une mentalité responsable face au changement climatique ou encore la recherche de la paix en l’occurrence.

En Rd-Congo, le journaliste est malheureusement contraint à traiter des questions de développement durable en ne respectant pas les 17 objectifs établis par les États membres des Nations unies rassemblés dans l’agenda 2030. Le contenu en majorité demeure pauvre et n’aide ni les autorités, ni la population à s’approprier les ODD.

« Grande est ma désolation de constater le peu voire la carence d’informations au sujet des ODD. Pourtant, il est clair qu’il s’agit d’un agenda auquel notre pays, la RDC, a souscrit par la ratification des accords sur les ODD en 2015. Aucune évocation des ODD dans les médias congolais ni en termes d’appropriation de la question, ni en termes d’ avancement dans l’exécution, ni en terme de comparaison avec les pays ne fut-ce que de la sous-région ni en termes d’atteinte de résultats au niveau mondial », déplore Joëlle Bilé Schetter, experte en communication, entrepreneure et CEO de l’agence F4.

Ph. Arts.cd

L’ex-journaliste de RFI estime que la politique rd-congolaise aura malheureusement étouffé toutes les autres questions liées au développement social à travers la bonne gouvernance et les formulations de politiques publiques. « Nos journalistes ont choisi la facilité, c’est-à-dire, ce qui paie automatiquement. L’avenir des populations mondiales est, à mon humble avis, le cadet de leurs soucis », dit Joëlle.

Notons que la Rd-Congo a souscrit par la ratification des accords sur les objectifs de développement durable en 2015.

MARIE LOTENGO