RDC – Médias : Présentatrice de l’émission « Ta grandeur », Dorcas Kapinga loue l’impact de ce programme télé sur les téléspectateurs

Présentatrice et animatrice à la radio télévision B-One depuis 12 ans, Dorcas Kapinga est une femme à plusieurs casquettes.  Aux côtés de sa carrière journalistique, cette présentatrice de l’émission à succès « Ta grandeur » est également conférencière, servante de Dieu au sein de l’église la Rédemption mais aussi mère de famille.

Dans un jeu de questions-reponses avec la rédaction d’Eventsrdc.com, Dorcas Kapinga appelée affectueusement maman Dorcas, a retracé son parcours a la radio télévision B-One, évoqué ses perspectives et a également témoigné les biens faits de Dieu à travers ce programme télé. « Avec chaque invité nous gagnons des âmes. Lorsqu’il faut faire l’appel au salut, on reçoit des témoignages de conversion, d’édification à travers Ta grandeur » a-t-elle dit. Entretien.

Journaliste à la télévision B-one depuis plusieurs années déjà, pouvez-vous nous retracer votre parcours professionnel ?

Je suis à B-One depuis le 02 août 2009. Je suis venue comme tout le monde, chercher de l’emploi et j’avais emmené un projet de cinq émissions, parmi lesquelles il y en avait une à caractère chrétien, dénommé « Shilo ». C’est avec cette émission que j’ai commencé à B-one à la radio. J’ai été accueillie, je suis passée par le casting, ensuite l’interview. J’ai défendu mon projet et j’ai été retenu. Tout est parti de là.

Présentatrice de l’émission à succès « Ta grandeur ». D’où vous est venue cette idée ?

L’idée de « Ta grandeur » est partie avec la mort de Papa Alain Moloto. Après sa mort, mon réalisateur, John Mbuyi m’a proposé d’animer des plateaux spéciaux sur sa personne. Je l’ai lancé et tout le monde qui a fréquenté papa Alain y passait. Après l’enterrement de papa Alain, il y a eu un temps mort. A partir de là est venue l’idée de créer une émission chrétienne, où les hommes de Dieu passeront pour l’édification du peuple de Dieu.

Le premier nom qu’on avait donné à l’émission c’était « Dans ta présence ». Le tout premier numéro était présenté par Tonton Jacko. Après nous avions été interpellé qu’il existait déjà une émission sous l’appellation de « Dans ta présence » avec l’actuel pasteur Mike Kalambay. On était obligé de changer de nom, et on a opté pour « Ta grandeur », pour parler de la grandeur de Dieu. Donc à travers cet événement triste qu’est la mort de papa Alain, il y a eu naissance de quelque chose de nouveau dans les médias congolais.

En cette fin d’année 2021, quel bilan faites-vous de votre émission « Ta grandeur »

Le bilan est positif et je bénis Dieu pour ça. « Ta grandeur » est un programme de Dieu et non de maman Dorcas. Et Dieu lui-même sait prendre soin de son oeuvre. En 2023, l’émission va totaliser 10 ans. Jusqu’ici Dieu en prend soin. Avec chaque invité nous gagnons des âmes. Lorsqu’il faut faire l’appel au salut, on reçoit des témoignages de conversion, d’édification a travers Ta grandeur.

Affirmez-vous d’avoir atteint vos objectifs ?

Oui, parce que l’objectif principal  c’est d’évangéliser et gagner les âmes. On a atteint nos objectifs mais on n’a pas encore fini. Ça sera la fin quand nous irons au ciel et que maman Dorcas sera sauvée au travers des âmes qui se sont convertis à travers l’émission « Ta grandeur ».

Sur base de quel critère choisissez-vous vos invités ?

Le critère que nous avons fixé en tant qu’humain c’est d’abord d’être chrétien né de nouveau. Avoir un message qui peut édifier le peuple de Dieu. Il faut également avoir un groupe musical ou une chorale qui vous accompagne. Mais aussi il faut être capable de faire l’appel au salut, aider les autres à être sauvé. Là ce sont nos critères à nous. Et aussi moyennant un montant pour motiver l’équipe qui travaille.

A part ça, c’est également Dieu qui fixe le critère. Ma prière de tous les jours est que le Seigneur nous envoie des serviteurs pour nous édifier. Je laisse à Dieu de choisir ses serviteurs et c’est lui qui le fait.

Vous êtes également animatrice de la tranche matinale « On est ensemble ». Pourriez-vous nous parlez de cette rubrique ?

« On est ensemble » c’est la tranche matinale avec laquelle j’ai commencé la télé. Comme je l’ai dit tantôt, à mon arrivée à B-one, mon émission était sélectionnée pour la radio. Et en arrivant, j’avais à l’idée de faire la radio qui est également une très bonne école qui nous apprend à mieux nous exprimer mais aussi à rester dans l’anonymat par rapport à la télé qui nous expose. Après il y a eu une équipe des gens qui ont proposé à notre patron, l’ambassadeur Mutamba si on pouvait aussi commencer la télé. Quand il a donné son accord, j’ai été sélectionnée parmi les gens qui devaient également présenter une rubrique. J’ai commencé dans cette tranche matinale avec la rubrique « Conseil santé ». Je venais pour prodiguer des conseils et au fur et à mesure, les choses ont changé. J’ai été admise également dans la présentation.

Aujourd’hui, maman Dorcas est parmi les icônes dans la sphère médiatique rd-congolaise. C’est qui votre modèle et qu’est-ce qui vous motive au quotidien ?

Je ne dirai pas que je n’ai pas des modèles, il y en a qui m’ont inspirée à faire la télé. Je citerai ici madame Chantal Kanyimbo. À force de la regarder à la télé en train de présenter le journal, je disais que je serai journaliste. Mais après, faute des moyens, je me suis retrouvée à l’INA  mais aujourd’hui je ne regrette pas. Je me dis que c’est Dieu qui a tracé mon chemin ainsi.  A part elle il y a également Nancy Domingo de l’émission club 700, celle qui co-anime avec le pasteur Koffi. Elle m’a aussi inspirée et apportée un plus dans ma manière de faire. Des modèles il y en a plusieurs à la radio tout comme à la télé.

Avez-vous des évènements qui ont marqué votre parcours jusqu’à ce jour ? Lesquels ?

Les événements qui m’ont marquée en mal c’est lorsque je vois dans notre domaine certains de mes confrères ou de mes consoeurs être maltraités ou insultés par rapport à leur travail. C’est aussi quand je vois que dans notre domaine il y a beaucoup plus des ramassis maintenant. Il y en a qui se réveillent du jour au lendemain et qui se font passer pour des journalistes, animateurs ou chroniqueurs sans pour autant passer par la formation. Ça dérange. Mais heureusement que là où il y a les faux, il y a le vrai. J’encourage ceux-ci à continuer à bien faire leur travail. Et que les faux apprennent pour mieux faire les choses.

Il y a également les bons événements. Par exemple l’émission « Ta grandeur » a donné naissance à « Méga Ta grandeur » qui est un évènement de chaque année. Je bénis Dieu parce qu’on avait commencé la première édition en tâtonnant. Nous l’avons commencée à B-one mais avec l’engouement des gens présents, cela nous a poussés à aller dehors, chercher d’autres espaces pour l’organiser. Et l’année passé 2021, nous avons célébré la 5ième édition de « Méga Ta grandeur ». Et au lieu de faire un seul jour,  on en a pris trois, du 30 juillet au 01 août et c’était une réussite. Dieu nous avait également inspirés d’organiser une journée de célébration avec les orphelins du VIH et c’était également une réussite.

Pourquoi l’appellation « Maman Dorcas », même en pleine présentation d’émission ?

Les gens m’appelaient Dorcas. L’appellation de maman Dorcas est venue avec Tonton Jacko. Quand on a commencé, moi je l’appelais papa Jacko dans l’émission et lui également m’appelait maman Dorcas et c’est resté comme ça. J’aime bien cette appellation.

*Quelles sont vos perspectives pour les années qui viennent, à l’instar de celle qui pointe à l’horizon, 2022?*

Les perspectives on en a tellement. Mais le projet le plus  proche c’est qu’en 2023, Ta grandeur va totaliser 10 ans. Déjà l’année 2022 sera consacrée pour préparer la décennie de Ta grandeur.

*Un conseil aux étudiantes et diplômées en journalisme ou en communication qui souhaiteraient vous emboîter les pas*

Premièrement, je leur demanderai d’être sérieux. D’aimer ce qu’ils veulent faire comme métier. On ne vient pas dans le média pour se vendre, ni pour exposer sa beauté et encore moins pour se prostituer. Lorsqu’on vient c’est parce qu’on veut être au service des autres. Alors chers jeunes, vous voulez travailler dans les médias, aimer les médias et aimez-vous vous même. C’est bien d’avoir des modèles ou repères mais ne venez pas avec un esprit fermé ou réduit pour dire que je vais exactement faire comme maman Dorcas. On se réfère toujours de quelque chose oui, mais apportez votre propre touche particulière. Il faut avoir un esprit créatif. Venez il y a de l’espace pour tout le monde surtout qu’on a autant des chaînes en Rd-Congo, autant de radio et il y a également l’internet.  Il y a trop de bavures mais faites les choses différemment.

GLODY NDAYA