En République Démocratique du Congo, la musique nourrit artistiquement le quotidien de la population, déchaîne les passions et provoque constamment de l’émulation.
La musique rd-congolaise regorge une kyrielle d’artistes dont certains ont marqué incontestablement son histoire. Kabasele Tshamala dit Grand Kalle, Franco Luambo, Tabu Ley Rochereau, Papa Wemba, Nyoka Longo ou Koffi Olomide pour ne citer que ceux-là, ont énormément contribué à l’histoire épique de la musique moderne notamment la rumba rd-congolaise.
Même si la présence de la femme dans l’industrie du disque en Rd-Congo est non négligeable, il est évident que le nombre d’artistes musiciens masculins du pays reste considérable. Tout le monde le sait, la chanson rd-congolaise est axée sur l’amour et la femme. Si certains de ces artistes évoquent leurs propres histoires, d’autres par contre chantent peines et souffrances de la gente féminine très souvent dans leurs couplets en prenant tout simplement leur place.
Dans sa chanson « Mongali » sortie en 1995, Tabu Ley prend la place de la femme en relatant les souffrances d’une compagne qui fait tout son possible pour gagner la confiance de son mari, mais que ce dernier lui fait voir toutes les couleurs par ses caprices.
Dans la chanson « Faute ya commerçant » de Lutumba Simaro interprétée par Sam Mangwama, le contenu évoque également les peines d’une femme tourmentée par l’amour désespéré de son mari.
Pour sa part, Madilu Système dans sa chanson « Ya Jean » tirée de son album « Sans commentaires » sorti en 1993, prend la place d’une femme qui implore le pardon de son mari qui l’a larguée sans raison valable.
Papa Wemba, Koffi Olomide, Werrason, JB Mpiana Fally Ipupa, Ferré Gola… les exemples sont légion où les artistes rd-congolais prennent la place de la femme dans leurs œuvres.
Un grand nombre d’exemples qui prouve que le sujet de la femme occupe une place prépondérante dans la chanson rd-congolaise. Tout un symbole. Un chemin qu’empruntent aujourd’hui non sans évidence, les jeunes de la nouvelle génération.
CHADRACK MPERENG
