RDC : Promouvoir la carrière des artistes musiciens afin de leur offrir un meilleur avenir, le cheval de bataille de Sévé Central Records

Dans un entretien avec la rédaction d’Eventsrdc.com, le Directeur général du label Sévé Central Records, Serge Samba dit Sévé a présenté son label qui a pour mission de faire en sorte que les artistes musiciens fassent une bonne carrière et il a émit l’avis sur certains artistes musiciens rd-congolais. Entretien.

 

Le label Sévé Central Records existe depuis quand ?
Le label existe depuis 2011 et nous avons accompagné plusieurs artistes. Nous avons voulu apporter une nouvelle touche du côté artistique. Nous avons aujourd’hui plusieurs artistes et trois sont à l’étranger dans différent pays notamment le Burundi, l’Afrique du Sud et le Rwanda.

Sévé Samba dans le studio d’enregistrement de son Sévé Central Records. Ph.Dr.Tiers

 

Actuellement, combien d’artistes avez-vous au sein de Sévé Centrale ?
Actuellement, nous avons cinq artistes qui sont sous-contrat. Le premier c’est le Prince CD, il est en Afrique du Sud, où il fait du jazz, depuis 2014 ; nous avons Sarah Bernard, elle est artiste de Bukavu et elle évolue au Burundi ; a part elle nous avons Paco, un rappeur qui vit à Kinshasa ; il y a aussi Jordi qui est aussi un rappeur qui vit à Kinshasa et la dernière qui vient de signer c’est Lise Diabeto.

La chanteuse rd-congolaise Sarah Bernard de SCR. Ph.Dr.Tiers

 

Le chanteur rd-congolais Paco Domino de SCR. Ph.Dr.Tiers

Sur base de quel critère signez-vous des contrats avec ces artistes musiciens ?

Nous recrutons les artistes par rapport à trois critères : Le premier c’est la technique, ensuite c’est le talent et enfin, c’est leur façon de vivre. Puis que l’on n’est pas seulement artiste, mais aussi il faut être en mesure de travailler avec les autres en équipe, nous ne recrutons pas les artistes qui ont déjà une maîtrise, mais nous préférons prendre ceux qui sont encore débutant. C’est-à-dire ceux qui veulent apprendre.

 

Et, avec ces cinq artistes prévoyez-vous un album du genre compilation dans le court terme ou chacun évolue dans son coin ?
Avec l’artiste Prince CD, nous avons lancé en décembre 2019 son album « I have a dream » qui contient sept titres. Un projet qui est déjà en vente sur toutes les plateformes légales. Hormis CD, Sarah Bernard qui évolue au Burundi largue son single « Zonga » en ce mois de janvier 2020. Déjà le 10 janvier 2020, Paco lâche son mixtape qui va comporter dix titres pour trois featurings avec Joe Kash Muluba -un de DJ reconnu de la capitale, Kinshasa, DM5 -un artiste de Lubumbashi ainsi que Lise. Puisque nous parlons de Lise Diabeto, il va sortir un single en fin janvier 2020. Il y a aussi Jordi qui va lancer un autre mixtape au mois de janvier de l’année en cours.

 

Il y a quelques mois, vous avez fait des annonces par rapport à un événement rare dans le milieu urbain rd-congolais. Il s’agit d’un événement gospel. Où en êtes-vous avec les préparatifs ?
C’est la première édition de Kinshasa Urban Gospel Festival. Nous avons constaté que depuis quelques temps à Kinshasa, qu’il y a des artistes qui chantent et raps dans la musique gospel mais n’ont pas des productions scéniques pour exprimer leur talent. De ce fait, nous nous sommes décidés d’organiser un festival propre à eux.

Normalement, le festival était prévu au mois de décembre 2019 mais avec nos partenaires nous nous sommes dit qu’il serait mieux de ramener l’événement à cette année, puisque à la fin de 2019, il y avait plusieurs festivals qui risqueraient d’étouffer notre projet. Dans la troisième semaine du mois de février 2020, nous allons organiser la 1ère édition de Kinshasa Urban Gospel Festival où il y aura sur scène des artistes qui font de l’afrobeat, du rap, du zouk, du DJ et des chorégraphies gospel. Ça sera une première dans le milieu urbain. Nous sommes sûrs qu’avec l’aide sponsors tout ira très bien.

 

La scène musicale rd-congolaise a depuis un moment des nouveaux visages. Certains émergent, d’autres stagnent, d’autres encore disparaissent, quelle analyse faîtes-vous du monde musicale congolais ?
Par rapport ça, je dirai nous sommes sur une bonne voie mais il y a un problème de compréhension sur ce qui est « carrière musicale ». La majorité des artistes à Kinshasa et en Rd-Congo en général, ne comprennent pas ce que c’est la carrière. Ils veulent avoir le buzz, devenir célèbre à un claquement de doigt. Or, dans la musique tout comme dans tout domaine de la vie, il faut avoir un accompagnement effectif. C’est-à-dire construire sa carrière est le travail des managers. Les artistes doivent comprendre que c’est bien de faire une chanson qui fait du bruit mais après deux ou trois ans, il faut aussi prévoir un après succès pour ne pas disparaître.

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Un mot à toutes les personnes qui nous liront.
Aider les artistes à mieux comprendre ce que c’est le business dans la musique est mon objectif. Il faut faire la musique tout en investissant. Moi en tant que producteur, je m’investis dans les artistes, je me dis que dans un ou deux ans, mon artiste doit arriver à tel niveau. J’ai vraiment foi en eux, donc ceux qui nous suivent, continuez à bien faire le travail. Ceci fera remonter l’image du pays, de notre culture qui depuis une décennie a vraiment baissé d’où restons professionnel.

CINARDO KIVUILA