RDC – TIC : « La protection des libertés individuelles face aux GAFAM » au cœur des discussions du Jeudi Numérique de l’Institut Français de Kinshasa

De plus en plus des voix s’élèvent contre les GAFAM en ce qui concerne la gestion des libertés individuelles et le respect de la vie privée.

GAFAM qui n’est autre que l’acronyme des géants du web, -Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft qui sont les cinq grandes firmes qui dominent le marché mondial du numérique.

La médiathèque de l’Institut Français de Kinshasa à travers son programme dénommé « les jeudis Numériques » a abordé ce problème des libertés individuelles.

Le thème des échanges du jeudi 2O Mai 2021 était : « Influence des GAFAM, La liberté individuelle et souveraineté des Etats ».

Ces échanges ont été animés par Medel Diawa -expert en droit numérique et Dondup Bobanga -responsable Informatique et numérique à l’Institut Français de Kinshasa.

Les géants de la technologie ne cessent de gagner en influence. À l’ère où le web, les smartphones et les réseaux sociaux sont omniprésents dans nos vies, les titans du digital font la pluie et le beau temps. Ces entreprises sont au cœur des nouvelles économies numériques.

Dans ce nouveau modèle d’activité le terrain de jeu n’est pas que national, il est aussi mondial.

L’évolution de GAFAM a beaucoup influencé les libertés individuelles tant positivement que négativement.

Contactez la Rédaction au +243810000579

Selon Medel Diawa, ces géants du web ont permis à des millions de personnes de pouvoir faire attendre leurs voix et obtenir ainsi le respect de leurs droits et libertés. Ils ont permis aussi aux individus à pouvoir se connecter au monde entier, ce qui apporte beaucoup d’opportunités. « Les GAFAM ont facilité la mobilité tant d’individus que des savoirs (la liberté de mouvement est importante) », a-t-il dit.

Mais en même temps, ils ont piétiné les libertés individuelles voire la souveraineté des Etats.

Dondup Bobanga l’a démontré en évoquant les questions liées à la collecte des données personnelles pour des fins commerciales par ces entreprises, le système de géolocalisation qui porte dans une certaine mesure atteinte à notre liberté de mouvement.

Quelle solution face aux GAFAM ?

L’indépendance des Etats est cependant limitée par ses propres engagements dans des traités internationaux.

La puissance des GAFAM a souvent ignoré la souveraineté des Etats. Des millions d’utilisateurs des Etats étant dépendant de ses entreprises. Ces entreprises sont comme des superpuissances.

Un autre facteur qui facilite l’influence des GAFAM sur la souveraineté des Etats c’est le fait que le cyber espace brise les limites territoriales.

Pour maitre Medel Diawa, la solution pour contrer cette hégémonie des GAFAM est à la fois technique et juridique.

Les états à l’occurrence la Rd-Congo, doivent se doter des équipements des télécommunications qui permettent de contrôler efficacement le travail de ces mastodontes du net. Mais aussi renforcer la législation nationale à travers des textes qui visent à protéger les usagers congolais comme l’ont fait les pays européens.

« À l’heure où la protection de la vie privée et les libertés individuelles sont un enjeu économique important. Le rôle de l’Etat n’est pas de tenter de réguler les GAFAM, mais de donner de nouveaux droits aux utilisateurs afin de protéger leurs données », a-t-il déclaré.

Ces entreprises ont amélioré la vie et faciliter bien des choses. Elles ont révolutionné le monde. Mais dans le monde numérique quand un service est gratuit ce que c’est l’utilisateur le produit.

GRATIEN KINDUKU