RDC – Tourisme : Didier M’Pambia tance un “désastre” écologique causé par la guerre

Malgré l’élan d’émergence d’un secteur résilient, le regain de la lâche agression rwandaise dans l’est de la RDC déprime les efforts dans la promotion du tourisme au pays. Cette insécurité d’autant plus pesante est lourde de conséquence. Le ministre du Tourisme, Didier M’Pambia déplore à cet effet une situation qui affecte un secteur “stratégique dans la diversification de l’économie nationale”.

La vision de faire de la RDC l’une des meilleures destinations touristiques est là, indémodable. S’inscrivant dans cette volonté salutaire manifeste, Didier M’Pambia multiplie des stratégies quitte à réussir ce grand pari. À travers notamment la campagne « Explorez la RDC, cœur de l’Afrique », le ministre du Tourisme croit dur comme fer à un véritable développement. Cependant, l’épée de Damoclès de la guerre dans l’est du pays provoque une torpeur fragilisant les valeureuses actions stratégiques du gouvernement.

Face à cette langueur provoquée par l’agression rwandaise touchant notamment les aires protégées en RDC qui contribue à l’équilibre écologique, Didier M’Pambia regrette l’indifférence des partenaires internationaux du pays au moment où ces aires protégées sont attaquées.

« Il s’agissait aussi de montrer qu’au niveau écologique, au niveau de l’environnement, le désastre causé par la barbarie sans nom qui se déroule à l’est de notre pays a des effets négatifs sur l’environnement non seulement de notre pays mais aussi de la planète. Il faut rappeler que notre pays a 10% de son territoire occupés par ce qu’on appelle les aires protégées, qui contribuent à l’équilibre écologique de la planète, et que dans ce sens, l’appel que nous avons lancé à nos partenaires internationaux, c’est que nous consacrons 10% à notre pays à protéger le bien-être mondial, mais que ces aires sont attaqués, nous ne sentons pas l’implication manifeste de ces partenaires pour protéger non seulement ces aires mais aussi les populations qui sont victimes de plusieurs vices, qui dans leur vie quotidienne, sont affectés par cette guerre », a-t-il déploré à l’issue d’un échange avec tous les corps constitués du secteur touristique.

Pour parer à toute éventualité répondant à cette grise mine touristique causée par la guerre, Didier M’Pampia assure mettre en place d’autres stratégies productives.

« Dans les circonstances actuelles, nous privilégions plus le tourisme domestique dans l’ouest de notre pays. C’est vrai que l’environnement peut sembler peu propice au développement du secteur, mais nous devons justement nous montrer résilients parce que nous ne devons pas nous laisser abattre par cette situation. Nous devons rester debout et être tous solidaires, on doit montrer que le Congo n’est pas à terre et que le tourisme peut contribuer aussi dans un sens à ce regain de fierté national qui est necessaire en cette période morose. »

Une chose est sûre, le secteur du tourisme rd-congolais, tel un phénix, ne cessera de renaître de ses cendres. Les conséquences de la guerre peuvent le secouer certes, mais sa résilience demeurera intacte.

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CHADRACK MPERENG