Richard Ali : « Le « Prix Zamenga » est un hommage mérité à l’écrivain rd-congolais »

Ecrivain,  Coordinateur de l’association des jeunes écrivains du Congo (AJECO) et Responsable de la Bibliothèque Wallonie-Bruxelles, Richard Ali monte graduellement et tient à encourager ses semblables à l’écriture et à la lecture. Autodidacte. Ce jeune kinois de la trentaine a, à ce jour, une bibliographie comparable à sa taille et a lancé le samedi 25 mars 2017, la 1ère édition du Prix Zamenga pour honorer et immortaliser ce grand nom de la littérature rd-congolaise. A travers, ce prix, Richard récompense les écrivains rd-congolais encore vivant, quant à la grandeur de leurs œuvres. « J’ai honoré la mémoire du feu Zamenga qui demeure jusqu’a ce jour, l’unique écrivain congolais le plus populaire et donc, le plus lu », a déclaré Richard Ali.

Le 25 mars 2017, vous aviez organisé la 1ère édition du Prix Zamenga. Qu’est-ce qui vous a motivé pour honorer ce grand nom de la littérature congolaise (zaïrois) ?

Le prix littéraire Zamenga a été lancé le 7 novembre 2016, à l’occasion de la journée mondiale de l’écrivain africain au centre Wallonie -Bruxelles.  Trois mois après, il fallait proclamer les résultats : récompenser les gagnants de la première édition de ce concours littéraire. C’est l’activité qui s’est tenue le 25 mars toujours au centre Wallonie -Bruxelles.

 

Sur plus de 200 participants, 8 ont été nominés, parmi lesquels trois gagnants: un premier, un deuxième et un troisième. Le but de ce concours vous l’aurez compris est de promouvoir les talents littéraires congolais, mais aussi promouvoir le secteur du livre au Congo -Kinshasa. Un autre objectif est justement celui d’honorer la mémoire du feu Zamenga qui demeure jusqu’a ce jour, l’unique écrivain congolais le plus populaire et donc le plus lu.

 

Qui sont les lauréats ?

Le palmarès de cette édition se présente comme suit :

Les nominés :
1. BRANDON BAFALANGA, La dernière lettre de Marie-Louise

  1. JOCELYN DANGA, Les larmes d’une enfance
  2. DAVID MATASIMA, Le cloître
  3. BOYIMBU MEDELEH LA BOBLEZE, Le voyage sur le fleuve
  4. MARSHALL AHONGO, Bottes noires
  5. MWAMBA KATSHINKA JULES , La randonnée des perfides
  6. Serge TSHAMALA KADIMA , L’os de l’albinos
  7. LAURIANNE MATONDO « ODIO », La Fille de ma mère

Les gagnants (les 3 premiers):
1er: Serge TSHAMALA KADIMA
2è : Marshall Ahongo
3è Laurianne MATONDO ODIO

Le jury
1. Jean-Claude Ntuala
2. Yolande Elebe Ma Ndembo
3. Olivier-Jeff Kalala

Quelques lauréats du « Prix Zamenga 2017 ». Ph.Dr.Tiers

De plus en plus, l’accès à Internet domine l’accès à la bibliothèque. En tant que responsable à la Wallonie, quel conseil prodiguez-vous à vos compatriotes ?

On peut aussi trouver le savoir sur Internet. C’est l’usage qu’on en fait qui détermine tout.  Je vais juste les décourager à passer inutilement leur temps dans ce qui ne les construit pas intellectuellement ni moralement. Ceux qui peuvent se déplacer jusqu’à une bibliothèque je les encourage vivement à ne jamais se lasser car la lecture est la clé qui vous ouvre toutes les portes de la connaissance et donc du développement.

 

À Kinshasa, une foire du livre et du Net dénommée « Pop Lecture » se tiendra du 26 août au 2 septembre 2017, au CEPAS. Participerez-vous à cet événement ?

Bien entendu, oui. Un événement que nous attendons déjà et auquel, nous souhaitons une brillante réussite de tous nos voeux!

 

En quelques phrases, parlez-nous de votre parcours ?

C’est au cours de mon adolescence que j’ai ressenti ma vocation, si non, ma passion pour la littérature. Je devrais être en 1ère ou 2ème secondaire. Mais bien avant ça, Je me plaisais déjà beaucoup à la lecture.  Aux humanités, cette passion s’est vraiment confirmée. Devenir écrivain – auteur était déjà un rêve pour moi. Je me suis plongé totalement corps et âme dans cette aventure.  A l’université,  j’ai créé le cercle des jeunes écrivains de mon Alma mater (Université Protestante au Congo); puis en remportant le prix Mark Twain, mon sort était alors scellé.  J’ai alors commencé à publier mes ouvrages et ainsi, s’est assis mon petit nom sur la scène littéraire nationale et internationale.

 

À ce jour, comment se présente votre bibliographie ?

Ma bibliographie est constituée d’un recueil des nouvelles en français dénommé « Le cauchemardesque de Tabu » publié aux éditions Mabiki, puis réédité par les éditions Mediaspaul, un roman en lingala traduit aussi en anglais appelé « Ebamba, Kinshasa-Makambo » ix éditions Mabiki ; et beaucoup d’écrits (nouvelles) dans des anthologies multiples au pays et à l’extérieur du pays.

 

Un message à tous ces jeunes rd-congolais qui tiennent à se lancer dans la littérature ?

Lancez-vous, mes amis! Mettez-vous à  écrire,  Mais surtout lisez beaucoup. Oui, lisez beaucoup, mais alors beaucoup!  Que personne ne vous décourage si la plume vous passionne! Si c’est l’écriture qui vous tient le plus à cœur, alors ce que c’est votre vocation.  Mettez-vous donc au travail, forgez votre don, car c’est en forgeant que l’on devient forgeron, dit-on.

CINARDO KIVUILA