C’est une interview exclusive qu’il a accordé à notre rédaction depuis Sfax, en Tunisie où il séjourne. Tony Makonzo, connu sous le pseudo de T-Mak annonce son retour sur scène et sur le marché du disque. Désormais, il nage entre le RnB et la musique expérimentale. A cet effet, il prépare une surprise pour ses nombreux fans qui l’ont soutenu durant ses dures épreuves. C’est un mini CD avec les remix de ces meilleures chansons, jadis, appréciées par les amoureux de la bonne musique.
Depuis plus de trois ans, vous vous êtes effacé de la scène. Qu’est-ce qui justifie votre silence ?
Comme la plus part d’artistes dans le monde, j’avais quelques problèmes privés et j’avais besoin de temps pour mettre de l’ordre dans l’ensemble. Je n’ai pas croisé mes bras. Je travaille dans l’ombre parce que la musique fait partie de moi.
Que préparez-vous pour les prochains jours ?
Actuellement, je suis sur deux projets avec un groupe tunisien « Ba5ouch » spécialisé dans la musique expérimentale et dans le reggae. Comme projet personnel, je prépare la sortie d’un maxi single comprenant trois morceaux.
A quoi aboutiront ces deux projets avec Ba5ouch ?
Ces deux projets renferment plusieurs surprises que le monde découvrira au fil du temps. Nous sortons un clip avant la fin de ce mois de mars. Nous travaillons déjà sur une chanson dénommée « Mama Africa ». Présentement, nous préparons une série de productions scéniques dans quelques villes tunisienne et nous presterons aussi à Kinshasa, ma ville natale.
Qui produit vos deux projets ?
C’est une autoproduction de Ba5ouch, T-Mak et certaines structures dont je tais le nom pour des raisons de close.
Quelle est la spécialité musicale de ce groupe tunisien ?
À propos Ba5ouch (freedom), c’est un groupe musical spécialisé en Reggae Fusion, Dub, Funk, Stombéli et Gnawa. Pour sa petite histoire, il fût fondé en 2011 par le guitariste chanteur compositeur Moonyr Ben Hbal, très inspiré par la rage et la solidarité du peuple tunisien, accompagné par son voisin d’enfance Tarak Bouaziz (guitariste). La même année, précisément, en Mars, à la maison de France, au Festival des Associations, le groupe a signé sa première monté sur scène et son premier succès avec la chanson « Kobbi Kobbi Fadda » qui sera d’ailleurs le nom de leur premier album. Avec le temps, le groupe a pris de l’ampleur et fait appel aux précieux services d’Ahmad Kobbi et de Jawhar Trabelsi, respectivement claviériste et bassiste pour une montée au devant de la scène de la Fête de la Musique organisée par la Maison de France, le 23 juin 2011. Avec leur style distingué, les « Ba5ouch » ont su se démarquer rapidement des autres groupes tunisiens. Ce qui leur a permis d’animer la soirée du 14 octobre 2011, à l’hôtel Nahr El Founoun, à Sfax.
En janvier 2012, le groupe compte à son actif deux nouveaux brios, un virtuose de la batterie et un amoureux de la guitare, il s’agit de Hassen Belghith et de Mohamed Amine Thouibi, tous deux issues de l’Institut Supérieur de Musique. Leurs ambitions les ont amenés à se rencontrer et à faire sortir les meilleurs d’eux-mêmes pour le plus grand plaisir de leur public. Et, ils espèrent ainsi participer au développement de la musique tunisienne, et de sa pérennité, grâce au plus qu’ils offrent et de leurs compositions qui se font rare de nos jours, à savoir l’harmonie entre les trois guitaristes.
Ba5ouch, ce mot tant mystérieux pour certains signifie en réalité le petit insecte. En effet, ils ont choisi ce nom pour la métaphore qu’il exprime. Le petit insecte est partout et travail durement, et est très persévérant. Il est synonyme de liberté et de solidarité. « Les fourmis passent pour une excellente démocratie. Elles sont au-dessus de tous les autres États, puisque dans leur organisation tout le monde y est égal et que chacun d’elles travaillent pour le bonheur de tous » Dict. phil. Lois. Passions du groupe Bob Marley And The Wailers, Alpha Blondy and The Solar System… Artistes que nous aimons aussi Bob Marley, Alpha Blondie, Gnawa Diffusion …
A quand une production de T-Mak et ba5ouch à Kinshasa ?
Inch’Allah. Dans les mois qui viennent, nous serons à Kinshasa. L’opinion sera fixée via les médias.
Personnellement, qu’est-ce que vous prévoyez pour votre public de la Rd-C et d’ailleurs ?
Je prévois un come-back en force pour tous mes fans qui n’ont jamais cessé de croire en moi. Je leur réserve les meilleurs dans mon maxi single et dans plusieurs de mes projets avec ba5houch. Bientôt, ils verront et écouteront mon titre baptisé « Never give up ».
Comment s’appellera votre maxi sigle ?
C’est presque mon autobiographie. Pour l’instant, je ne me suis pas encore décidé de son titre. Mais, je penche un peu pour « T-Mak », qui signifie que c’est que moi dans le vrai moi. Vu les thèmes exploités, je me suis fait face à moi-même.
Combien de titres comportera-t-il ?
Jusque-là, j’ai opté pour 3 à 4 titres. Je retouche certains de mes tubes tels que « Ma prose », « Un homme comme moi » et « Apprenez à me connaitre ». Le tout fera 6 chansons.
A quand sa sortie ?
C’est en juin prochain qu’elles seront sur le marché.
Votre lecture sur la musique africaine de ces cinq dernières années ?
J’aime la nouvelle vague de la musique nigériane avec des artistes comme Davido, P Square … Et aussi, la ténacité sur le marché des artistes musiciens congolais tels que Lokwa Kanza, Fally Ipupa, Papa Wemba, Mohombi, Werrason, K-Melia, Marshall Dixon et Patsha Bay.
Un message à vos fanatiques éparpillés à travers le monde ?
Merci pour leur soutien. Car, ils envoient de multitude de messages et d’encouragements. Ils m’ont aidé à me relever. J’ai une surprise de taille pour les amoureux de la bonne musique, particulièrement mes compatriotes. Je dis un grand merci au groupe Ba5ouch, à ma famille, à mes amis de long parcours qui m’ont soutenu durant ces 3 dernières années, à Dennis Ferenz et à tous « Never give up ».
CINARDO KIVUILA