Thérèse Izay: « la rencontre de CALI était bénéfique à tous »

Toujours prête à échanger avec la jeunesse sur son expérience en entreprenariat, Thérèse Izay Kirongozi a devant les étudiants de CALI (Congolese American Language Institute), passé en revue son parcours –des humanités en électricité à l’invention du robot en passant par l’Institut Supérieur des Techniques Appliquées (ISTA) où elle a obtenu son graduat en électromécanique. Ravie par les questions qui lui ont été posées, Izay a informé à l’assistance qu’avec son équipe, elle travaille d’arrache-pied pour améliorer leurs robots et vendre en bien le concept Made in Congo. Malgré la conjoncture économique qui se vit dans son pays la RDC, Thérèse Izay et son entreprise Women’s Technologies ont reçu une commande significative du gouvernement centrafricain. « Je pense que leurs préoccupations étaient importantes et nous permettons de revoir et de rajouter certains éléments dans nos différents robots », a-t-elle souligné.   

Qu’est-ce qui vous a motivé à répondre favorablement à l’invitation de l’ambassade américaine  à Kinshasa pour ce partage d’expériences ?

Lorsque j’ai été contacté par le service des Affaires Publiques de l’ambassade des États-Unis d’Amérique à Kinshasa pour animer cette rencontre avec les jeunes ou partager mon expérience, je savais que c’est le rendez-vous du donner et du recevoir. C’est-à-dire que je devais témoigner et motiver les jeunes, et à leur tour, ils devaient me poser des questions qui me permettront d’améliorer indirectement mon produit ou de concevoir d’autres projets. Voilà, ma motivation.

 

Comment avez-vous trouvé les questions de l’auditoire ?

Elles n’étaient pas trop pertinentes. Mais elles étaient sensées. A travers certaines questions, j’ai compris qu’il n’y a pas que notre équipe qui peut critiquer notre invention. Il y a des personnes à travers Kinshasa qui observent nos robots et qui sont capables de nous juger et nous conseiller. Je pense que leurs préoccupations étaient importantes et nous permettons de revoir et de rajouter certains éléments dans nos différents robots.

L’auditoire à l’écoute de Thérèse Izay Kirongozi. Ph.Eventsrdc

 

Thérèse Izay Kirongozi coupant le gâteau apprêté pour la circonstance. Ph.Eventsrdc

Quotidiennement, quels sont les problèmes qui sécouent votre entreprise ?

Par rapport à notre invention, nous sommes dans une éternelle progression. La technologie progresse sans attendre les autres secteurs de la vie quotidienne. Jusqu’à présent, nous n’avons pas le robot idéal. Nous travaillons durement pour améliorer le prototype actuel et avoir un robot qui répondra à plusieurs problèmes de notre réalité routière.

Un robot roulage placé en plein centre ville. Ph.Dr.Tiers

Vos réalisations séduisent aussi des gouvernements ou sociétés privées basés à l’étranger ?

Il y a deux semaines, nous avions signé un contrat avec le gouvernement centrafricain qui a commandé 5 robots et 16 feux de signalisation pour faciliter la circulation routière à Bangui. Nous nous battons pour matérialiser le concept Made in Congo qui vend positivement notre pays à l’international.

 

Un message motivateur à la jeune fille ou à la femme qui a des projets, mais qui développe une certaine peur ?

Je sais qu’il n’est pas facile de démarrer un projet dans notre pays. Je demande à la femme de se battre pour contribuer au développement de la RDC et du monde. Personnellement, je préfère encore échouer, plutôt que de ne rien faire.

CINARDO KIVUILA