Le film « Le Ministre des poubelles » projeté pour la première fois ce 9 septembre à Kinshasa

Quentin Noirfalisse -le jeune réalisateur belge a projeté pour la première fois le film « Le Ministre des poubelles », le 9 septembre 2017, à la salle polyvalente de la maison commune de Kimbanseke, à l’Est de Kinshasa. Au cours d’une interview qu’il a assuré à Eventsrdc.com, Quentin a décrit le film, le temps que son équipe et lui, ont pris pour réaliser ce film documentaire. « Je profite de cette occasion pour informer à la population congolaise et à toutes les personnes qui se séjournent à Kinshasa que ce film sera projeté dans quelques communes de la capitale », a-t-il déclaré. Lecture.

Décrivez-nous votre film « Ministre des poubelles » ?

Le film fait le portrait de l’artiste Emmanuel Botalatala, né en 1951, à Yalisingo, à 250km de Kisangani. Botalatala crée des tableaux en relief à partir des déchets qu’il récupère dans les rues de Kinshasa. Il travaille sur des thématiques relatives à l’environnement, au respect des droits humains, sur la vie quotidienne des congolais et des kinois en particulier, mais aussi sur des enjeux internationaux, comme les rapports nord-sud, le réchauffement climatique et la démocratie. Durant trois ans, j’ai suivi son travail et surtout sa volonté de conserver ses oeuvres pour les générations futures en créant un centre culturel où il pourrait encadrer des jeunes et les initier à l’art du recyclage.

L’artiste rd-congolais Emmanuel Botalatala. Ph.Dr.Tiers

 

Pourquoi avoir choisi Emmanuel Botalatala ?

J’ai rencontré Botalatala un peu par hasard, à travers des images de ses œuvres sur internet et les réseaux sociaux. Il a développé un style assez unique et, de par son âge, la qualité de ses idées et de ses propos et son besoin de continuer à créer sans cesse, j’ai été attiré et touché par son travail et sa personne. Il est un magnifique témoin de la société et un passeur d’idées passionnant.

 

Combien de temps avez-vous consacré pour réaliser le film ?

Nous avons démarré le travail sur le documentaire en 2014. J’ai tourné à cinq prises à Kinshasa, cumulant huit mois de tournage et des centaines d’heures de rush. La post-production a duré huit mois. Comme le film a été montré en Belgique en juin, il m’a semblé entièrement logique de le montrer au public de Kinshasa et plus particulièrement à celui de la Tshangu, où il a été tourné.

 

Pendant que la bande annonce du film passée il est bien à constater que le documentaire touche le plan politique de la Kongo Central ?

La bande annonce n’est pas le film. Il faut regarder le film dans son entièreté pour saisir que Botalatala se nourrit de l’actualité comme source d’inspiration. Sa radio nourrit sa vision sur le monde, comme c’est le cas de millions de congolais d’ailleurs. Ma décision de réalisateur a été de filmer le film comme une tranche de vie. Il se fait que cette période a été marquée par le débat sur le processus électoral. En tant que congolais et artiste, Botalatala a donc jeté un regard là-dessus, comme il le fait depuis plus de trente ans d’ailleurs, et cela constitue une des thématiques du film, à côté d’autres enjeux d’envergure dont le respect de l’environnement et l’envie de se dépasser grâce à l’art.

 

Comment se présente le programme de projection de votre film ?

Le week-end dernier, nous étions à la salle de la maison commune de Kimbanseke, le vendredi 9 septembre 2017, à 15h00’.

 

Pour l’instant, il se présente comme suit :

-11.09, à 18h30′, à l’Espace Masolo (Avenue UDPS, Masina)

 

-12.09, à 19h00, à l’Espace de la Plateforme Contemporaine (Bandal)

 

-13.09, à 19h00′, à l’Institut Français de Kinshasa / Halle de la Gombe

 

-14.09, à 19h00′, au Centre Wallonie-Bruxelles

 

-15.09, au Lycée Movenda de Ngiri-Ngiri (heure à confirmer)

 

-16.09, à l’Institut Bolenge et l’Institut Nguanza de Kimbanseke (toute la journée + ateliers)

 

-17.09, à 19h00′, à Kintambo (organisation : Prince Djungu -lieu à préciser)

 

-18.09, en journée au Lycée de Kingasani

 

N.B : D’autres lieux, dates sont à définir entre autre le Centre Culturel Congolais Le Zoo et l’Université de Kinshasa.

ETIENNE KAMBALA