BIAC : les actionnaires préconisent la liquidation volontaire

La Banque Centrale a engagé une polémique vaine sur le sort de la BIAC –Banque Internationale pour l’Afrique au Congo. Alors que les actionnaires ont décidé en bonne et due forme de la liquidation de leur banque –sur base d’une décision d’Assemblée générale- le gouverneur de la banque centrale s’y oppose pour privilégier la recherche d’un repreneur. Derrière cette position se cachent des enjeux majeurs de prise d’intérêts qui impliquent Déogratias Mutombo.

Fin mai dernier, la BIAC a été placée sous « gestion du Comité d’administration provisoire de la Banque centrale du Congo ». Sur toute la ligne, le comité a échoué. Son plan de redressement n’a pas abouti tout autant qu’il n’a pas réussi à trouver un repreneur. Pire, il n’a pas pu assurer les retraits journaliers comme l’ont réclamé les épargnants. Le comité se livre plutôt à une vente accélérée des actifs de la banque, creusant dangereusement l’endettement de celle-ci.

L’assemblée extraordinaire de la mi-octobre avait proposé, pour y remédier, d’associer le principal actionnaire de la BIAC aux efforts de redressement et à la recherche d’un repreneur. Aussi curieux que cela puisse paraître, cette requête n’a jamais trouvé de réponse auprès de la BCC. Quoi de plus normal dans ces conditions que les actionnaires de la BIAC prennent l’option de la liquidation pour limier les conséquences d’un surendettement plus grave qui risque d’anéantir les actifs pour faire face au remboursement des épargnants. De ces épargnants, il n’y a que les gros bonnets au bras assez long qui ont réussi à se faire rembourser au nom d’une politique sélective du Comité d’administration provisoire. « Si cette hémorragie n’est pas arrêtée, la BIAC ne pourra pas rembourser les épargnants demain », analyse un banquier.

La Banque Centrale du Congo fait figure d’exemple en la matière. La même qui crie ici n’a jamais réussi à conduire jusqu’au remboursement des épargnants.

DANY KABANGA