Cannes 2015- Promesses d’un souffle nouveau

Enfin, le voici déroulé. Le tapis rouge s’est déployé dans toute sa majesté. Les projecteurs du monde entier sont braqués. Cinéphiles, et protagonistes du 7e Art sont au rendez-vous.

Temple du cinéma mondial, le Festival de Cannes s’est ouvert mercredi soir pour la 68e fois de son histoire avec la volonté d’imprégner un souffle nouveau : celui-là même symbolisé sur l’estrade du Grand Théâtre Lumière par les immenses Frères Coen, entourés de Sophie Marceau, Rokia Traoré, Rossy De Palma, Sienna Miller, Xavier Dolan, Guillermo Del Toro et Jake Gyllenhaal, un jury d’artistes, de cinéastes et d’acteurs confirmés.

 

« En 2015, tout est nouveau. Mais je ne vais pas danser cette année », a lancé au parterre d’invités Christophe Lambert en guise de préambule. Un clin d’œil au pas de danse que le maître de cérémonie avait imposé l’an dernier à Nicole Kidman. Sur scène, le dandy du cinéma français, au verbe parfois grave, parfois rieur, toujours enlevé, les a accueillis avant de rendre hommage aux femmes de cinéma. Aux actrices, aux cinéastes, aux productrices, aux scénaristes… « Cannes est une femme ! Nos pupilles restent accrochées aux cils d’une actrice, symbole de l’amour sur lequel repose le cinéma. Mesdames, vous avez modifié le regard des hommes », a-t-il poursuivi, laissant place à un panorama d’images des films qui concourront pour la Palme d’Or.
Douze jours durant, la grande messe du cinéma mondial sera donc présidée par cette fratrie de cinéma haute en couleurs, débarquée tout droit d’un Minnesota où est né leur univers décalé – auquel un montage a rendu hommage.

La cérémonie officiel du 68ème festival de Cannes en France. Ph.Festival de Cannes 2015
La cérémonie officiel du 68ème festival de Cannes en France. Ph.Festival de Cannes 2015

Un souffle nouveau, enfin, comme celui du somptueux ballet proposé par Benjamin Millepied. Sous la direction du directeur du ballet de l’Opéra National de Paris, dix-sept danseurs ont rejoué la mythique scène d’amour de Vertigo, d’Alfred Hitchcock. « Le cinéma est une prière. C’est ma prière », a confié Lambert Wilson. Pour l’actrice Julianne Moore, qui a reçu ce soir le Prix d’interprétation féminine remporté en 2014, avant de déclarer ouvert le 68e Festival de Cannes, un voeux s’est exaucé. Et si le Festival était lancé ?

BENOIT PAVAN