« Chez toi, chez moi » : Les avis favorables des réalisateurs audiovisuels rd-congolais

L’hymne fédérateur des Jeux Olympiques « Chez toi, chez moi » de M. Pokora et Fally Ipupa fait parler de lui dans les milieux des professionnels de l’audiovisuel et du cinéma en République Démocratique du Congo, depuis sa sortie mondiale, le vendredi 10 mai 2024. 

Après avoir collaboré ensemble il y a deux ans, ces deux artistes francophones de renommée mondiale signent cette œuvre musicale qui, sans nul doute, sera le tube de l’été avec la qualité irréprochable de son clip. Regardez le clip.

Publiquement comme en privé, ces réalisateurs audiovisuels et du cinéma n’ont pas caché leurs sentiments. 

Pour Jo Sambayi, ce clip est un chef d’œuvre et le meilleur jusqu’à présent. 

« D’entrée de jeu, il y a ce qu’on appelle en anglais « the Plot », l’intrigue en français. Matt qui explose le mur d’une chambre d’adolescent. Dans son parcours optimiste, il ressort dans une salle de fête, ensuite dans une chambre avec une radio à l’ancienne qui sert de transition pour l’apparition de Fally Ipupa. Après, les deux se retrouvent dans une cuisine, puis sur un terrain de jeu avec plusieurs transitions et ambiances festives », explique-t-il.

De poursuivre : « Le clip commence à gauche. Il  avance vers la droite et finit dans le ciel. Dans le cinéma, quand une action va de gauche à droite,  elle démontre l’optimisme. Pour moi, c’est un short film parce qu’on y retrouve tous les éléments nécessaires. De l’idée au scénario, du scénario à la pré-production, de la pré-production à la production et de la production à la post-production, on peut voir combien cela était grandiose. Ce clip va certainement gagner un prix

De son côté, Ferrari Trésor Manzila -initiateur et coordonnateur de la soirée Billy Awards s’exprime en ces mots : « Ça, c’est un clip ! ».

« “Chez toi, chez moi”, comme l’indique le titre, c’est un son qui unit, qui enlève les barrières entre africains, européens et autres peuples du monde, et la voix de Fally Ipupa pour souligner en lingala et en français : Toza ensemble. Un clip à la hauteur de deux artistes, Mat Pokora et Fally ipupa. Un tube qui met en avant le Jeux Olympiques, et annonce la saison d’été. Le mariage, chambre d’ados, studios, stade de foot, des supporters des Bleus et le jeux vidéo. Que des moments de joies », a fait savoir Caleb Djipo  -communicateur rd-congolais.

Selon Espoir Mvila, un clip magnifique. « Les transitions qui font passer Matt Pokora de décor en décor. C’est l’épice du clip. La transportation dans le jeu vidéo, un autre élément fascinant. Cela se voit clairement que de l’écriture à la réalisation, la direction photo et la chorégraphie, rien n’est laissé au hasard. Les artistes ont parlé le même langage que l’équipe de réalisation », se réjouit le réalisateur Espoir Mvila.

Et d’ajouter : « On applaudit. Et c’est une fierté de voir un des nôtres (Fally Ipupa) participer à cette œuvre artistique. C’est du high level.»

De la volonté de faire mieux

Comme tout artiste, les réalisateurs audiovisuels et du cinéma en République Démocratique du Congo proposent aussi des œuvres de qualité et visent grands pour présenter celles de qualité supérieure.

Leurs cris d’alarme ne sont pas pris en compte par les gouvernants. Ils sont prêts à bâtir une industrie en accord avec les pouvoirs qui régissent la société rd-congolaise. Ils ont signé et signent des co-productions avec leurs collègues des pays ayant compris le business de la vidéo.

« Avec Christian Kiyombo connu KingChris Film, nous avions participé à la réalisation du clip « Biloko ya boye » qui est peut-être le premier clip en plan séquence le plus réussi en RDC et je pense que le budget de ce clip ne vaut même pas une moto. Donc si les vrais moyens étaient mis à disposition, nous aurons des résultats pareils. Ce ne sont pas les bons réalisateurs qui manquent pour produire des chefs d’œuvre », a souligné Yan Mambo -réalisateur rd-congolais.

De son côté, Keran Kam, un autre réalisateur rd-congolais pense que le gouvernement doit accompagner les créateurs visuels pour la promotion mondiale de sa culture et de son tourisme, mais surtout pour véhiculer ses valeurs.

« Avec le temps, j’ai compris que les problèmes de notre pays ont un impact surtout, et surtout sur notre art. Longtemps, nous (artistes et réalisateurs) avons essayé de nous démarquer et d’innover, mais atteindre le niveau voulu relève finalement non pas seulement du “vouloir faire” mais du “pouvoir faire” », a déclaré Keran Kam.

L’engagement du gouvernement rd-congolais, à travers, les facilités douanières, sécuritaires, financières et administratives facilitera ce secteur à s’épanouir et à construire une industrie formelle et compétitive capable de créer des emplois, de redorer l’image de la RDC, surtout de l’appareil sécuritaire à l’intérieur et à l’extérieur et de faire de ce pays continent la première destination touristique en Afrique Centrale et orientale. 

CINARDO KIVUILA