RDC : Vers une fusion nécessaire des ministères des PTNTIC et du numérique

A l’aube de la nomination d’un nouveau gouvernement en Rd-Congo, tout se dessine. Dans les perspectives de l’opinion publique, l’idée de réduire le nombre des ministères existants et rationaliser les institutions gagne en popularité. Dans le secteur des technologies, l’idée d’une fusion entre le  ministère des postes, télécommunications et nouvelles technologies de l’information et de la communication – PTNTIC – et celui du numérique est de plus en plus souhaitée. Cette fusion permettrait d’adopter une approche plus cohérente et ambitieuse de la transformation numérique tant attendue par le pays.

Ces deux ministères ont pour mission d’œuvrer pour la transformation numérique du pays, chacun selon ses priorités spécifiques et son champ d’action. Cependant, de nombreux acteurs du secteur estiment que cette séparation est superflue.

Pour certains experts du numérique interrogés par la rédaction, les responsabilités de ces deux ministères se chevauchent et créent l’embrouille tandis que leur fusion permettrait de regrouper les compétences au sein d’une même entité.

« En réalité, les nouvelles technologies de l’information et de la communication sont indissociables du numérique. Je ne vois pas pourquoi les dissocier. Toutes les technologies font partie de à sphère numérique. À mon avis, il est idéal et important de fusionner ces deux ministères qui répondent presqu’aux mêmes missions », affirme Patrick Kabamba, consultant en marketing digital et stratégique, également directeur à la Webox Corporation.

Dans le même sens, Holson Mpangala, développeur Web et fondateur de l’entreprise technologique Helhost, soutient cette fusion tout en soulignant, l’importance de préserver l’expertise existante.

« Cette fusion permettrait de regrouper les compétences et les ressources sous une même entité favorisant ainsi une meilleure coordination des politiques et des programmes dans le domaine du numérique. Cependant, je pense qu’il est important de veiller à ce que cette assimilation ne se traduise pas par une perte d’expertise ou dilution des priorités spécifiques de chaque secteur », précise-t-il.

Selon Gad Nsimba, expert en blockchain et CEO de Rooksecurity agency, la dissociation actuelle de ces deux ministères pose problème en terme des responsabilités qui leur incombent. « Nous les acteurs du numérique  confondons les missions de ces deux ministères. Il serait préférable que les deux entités travaillent en synergie puisqu’il s’agit d’un même secteur. De leur fusion pourrait émerger un ministère de l’économie du numérique », suggère-t-il.

GLODY NDAYA