Edouard Kiaku Mbuta Kivuila, homme d’affaires, sportif, mécène et politicien proche des jeunes

Ce compatriote, multidimentionnel, Edo Mbuta, comme je l’appelle, est un grand ami à moi avec lequel nous avons en commun beaucoup de souvenirs. Voilà quelqu’un avec lequel je peux avouer avoir fait les quatre cents coups durant notre tendre jeunesse.

 

Pour la petite histoire, c’est dans les milieux de l’orchestre Zaïko Langa Langa que j’ai fait sa connaissance en 1980. Et dans ce groupe musical, nous avions deux amis communs : Jossart N’yoka et Redo Likinga qui, était un habitant de Barumbu comme Edo Mbuta. C’est d’ailleurs lui qui a pesé de tout son poids pour que Redo parte d’Empire Bakuba pour Zaïko. Redo et Edo riment bien ! Edo est né le 05 janvier 1953 à Kimpese, dans le Kongo Central, une bourgade située à quelques heures de route de Kinshasa où il était venu s’installer avec toute sa famille.

 

Ce, après avoir obtenu son diplôme d’Etat à l’école de l’Armée du Salut de Kibentele, il était alors âgé de 20 ans. Dans la capitale, il démarre sa vie professionnelle au sein de STAZ/STAC/AMC/Douane, une société de transport spécialisée dans le convoyage des véhicules à l’intérieur du pays. Bien qu’occupant les fonctions d’administrateur directeur technique et administrateur-gérant, il était lui-même à la tête de convoi et au volant de Kinshasa à Lubumbashi en passant par Kananga et Mbuji-Mayi. Cette grande aventure était d’autant périlleuse parce que l’état de la route nationale N°1 était très mauvais, si pas chaotique, se souvient-il aujourd’hui.

 

Parallèlement à ses activités de convoyage, Édo exerçait dans le domaine de douanes comme agent déclarant. Très vite, il va réaliser qu’il lui manquait quelque chose pour réaliser ses ambitions de devenir aussi grand que sa taille. C’est cet état d’esprit qui le poussera à s’inscrire à EIDE, une école supérieure belge dans la filière Détective où il s’en tirera avec un diplôme L2, devenant ainsi expert détective. Métier qu’il ne pratiquera pas curieusement. Entre ses activités professionnelles, l’homme trouve du temps pour pratiquer les arts martiaux notamment le karaté entre 1975 et 1990.

 

À la clé, il assume d’importantes fonctions dans ce domaine. Mais il va se faire bien connaître une fois devenu successivement président du Daring club Motema Pembe, Hasson & Frères et JSK Bana Lipopo de 1985 à 1999 et peu après, secrétaire général de la FEZAFA/FECOFA. Ensuite, commissaire et membre de la CAF. L’on se souvient qu’il a également assumé les fonctions de vice-président du BC Hatari du temps où ce club de basket féminin est devenu champion d’Afrique centrale. En sa qualité de responsable sportif, Édo a participé à de nombreux séminaires de formation et reçu plusieurs distinctions et décorations sportives.

 

Mécène, il est un fan inconditionnel de Zaïko Langa Langa qu’il a beaucoup aidé à maintenir la tête hors de l’eau en dépit de nombreuses dislocations qu’il a connues. L’on notera que c’est au debut des années 90 que ce polyglote qui parle parfaitement le français, l’anglais, le Kikongo, le swahili et le Lingala s’engagera dans la politique en militant au sein de la Ligue des jeunes du PPRD et plusieurs fois conseillers au ministère des sports. Nous sommes en 2010.

 

Edouard Kiaku Mbuta Kivuila et Jean-Pierre Eale Ikabe au CSAC. Ph.JPEI

 

En 2011, il est élu député national et puis, plus près de nous, en 2013, ce père d’une famille nombreuse devient commissaire provincial à la Jeunesse, Sports et Loisirs, en qualité de membre du gouvernement provincial du Kongo Central.
Jean Pierre Eale Ikabe