Faut-il nommer un professionnel des arts à la tête du ministère de la Culture en RDC ? : Didi Kembwarss répond en toute sagesse

Diriger ou piloter le ministère de la culture et des arts en République Démocratique du Congo succite toujours des débats dans les différents états-majors tant physiques que virtuels de plusieurs artistes et culturels rd-congolais. Ils ne jurent que sur l’un de leurs dans cette structure gouvernemental.

Cet avis n’est pas du tout partagé par l’artiste pluridisciplinaire rd-congolais Didi Kembwarss. Il pense comme suit : « Le poste de ministre, est un poste politique.
Il ne faut pas s’attendre forcément à avoir un artiste comme ministre de la culture. Il faut plutôt créer un lobby pour influencer les décisions en faveur de nos préoccupations« .

De rajouter : « En France, le président de la Sacem (Société des auteurs, compositeurs et éditeurs) n’est pas un artiste. Le ministre de la défense n’est pas un militaire. Le problème n’est pas qu’il faut forcément un artiste pour diriger le ministère de la culture. Il faut avoir une liste des revendications, bien étudiées et réalisables, être nombreux pour créer une force des propositions, présenter cette liste au ministre et faire pression pour qu’il adopte ces revendications. C’est ça qu’il faut faire. La tête du ministre ou sa tenue, nous importe peu, une révolution non ordonnée, non organisée, même si elle aboutit à un changement, créera le chaos« .

Il estime que les professionnels rd-congolais de la culture et des arts doivent être prêts à toute éventualité à la publication du gouvernement Sama Lukonde. « Si on choisit comme ministre, un membre de la Révolution Culturelle, quel sera son programme ? Il va s’appuyer sur qui, sur quoi pour mettre en place ce programme ? », a-t-il dit à ses pairs du mouvement Révolution Culturelle fondée en janvier 2021 par l’artiste rd-congolais Langu Masima dit Tsaka Kongo.

Il sied de rappeler la Révolution Culturelle est une Asbl culturelle qui vise à mettre une pression positive aux autorités rd-congolaises dans le but de réformer, de créer et de financer des structures culturelles publiques et priver pour la promotion de la culture et de l’art rd-congolais.

« Voilà, les thèmes des réflexions pour les membres du groupe, la Révolution Culturelle. Soyons bien armés, intellectuellement, méthodiquement et stratégiquement pour bien affronter ce combat que nous voulons mener.
Humblement votre« , a conclu
Didi Kembwarss.

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Bio

Artiste inné -chanteur, auteur-compositeur et écrivain, il est membre de la Sacem (société des auteurs et des Compositeurs) et résidant en France.

Philosophe et homme de lettre, Didi Kembwarss a commencé à écrire ces chansons très tôt, comme beaucoup d’auteurs-compositeurs.

Il a toujours écrit des chansons et des textes.

À 16 ans, il avait déjà créé son groupe, qui s’appelait Gloria Star, et qui, malheureusement est resté et disparu au stade des répétitions.

L’auteur du tube « Miami » a aussi évolué dans le groupe Sophistica de Matonge où il a exécuté un bon nombre de concerts.

En 1989, en France, avec l’accompagnement artistique du guitariste Bobo Veron, il a sorti en autoproduction son premier album intitulé « Choc 89 ». C’était déjà la musique appelée récemment urbaine et le world musique. Il suffit de l’écouter.

Ensuite, il a sorti deux autres albums, chez Sonodisc, « Soukous Master » et « Mhedie ». Bien que le premier a été présenté à Kinshasa, les deux n’ont jamais bénéficié de la promotion en République Démocratique du Congo. Après près de vingt ans de pause, il compte présenter un nouvel album de 4 titres, « Sentimentalement Vôtre« .

Il est prêt depuis d’un an. Il a été freiné par la crise sanitaire due à la covid-19. Il sera lancé dans quelques mois à Kinshasa avec la présentation de son livre intitulé « Destins brisés« . C’est du théâtre. Il sortira aux éditions Baudelaire en France et sera en vente partout physiquement et numériquement.

Didi a également d’autres manuscrits dans son tiroir et qui seront publiés par la suite.

CINARDO KIVUILA