Fintech, un potentiel économique accompagné des défis à relever

Dans ce siècle de vitesse, le numérique laisse les empruntes dans tous les secteurs de la vie. Banque en ligne, financement participatif, paiement mobile, gestion de l’épargne, Bockhain, la crypto monnaie etc, la fintech s’est imposée partout et représente un enjeu important en termes d’innovation, de croissance et de création d’emploi.

A cette époque révolue, du jour au lendemain naissent des startups avec des solutions innovantes qui lient les nouvelles technologies à la finance. Certaines d’entre elles font de l’ombre à certaines banques.

Ce changement dans le secteur financier s’inscrit dans un ordre tant industriel, concurrentiel, que culturel et transforme les activités financières telles que les interactions entre collaborateurs, les transferts d’argent entre individu ainsi que la production. Avec une clientèle de plus en plus exigeante et connectée à la toile, souhaitant recevoir de l’information rapidement, avoir l’interactivité et surtout se confier ou faire affaire avec une entreprise qui a connaissance de la vague du numérique, la fintech se présente comme la solution idéale.

Tout comme dans d’autres secteurs de la vie quotidienne, le secteur financier vit une concurrence où des grandes, moyennes et petites entreprises cherchent à acquérir et fidéliser leur clientèle. D’où, la nécessité de s’adapter à l’évolution de la technologie pour garder le cap auprès de la clientèle et aussi se démarquer face à la concurrence.

En Afrique, ce mariage réussi entre la finance et les nouvelles technologies est devenu l’espoir de ses populations si peu bancarisées mais tellement connectées. C’est donc autour de cette problématique de sous-bancarisations que la fintech prend son envol dans le continent en amenant des solutions plus faciles et simples qui réduit le coût excessif que présente les banques.

Voilà déjà une décennie que la finance digitale s’est faite une bonne place sur le continent. Avec un mobile, toute personne confondue, riche ou modeste peut payer ses factures et faires des transactions avec ou sans compte bancaire, « un vrai progrès ».

Selon un rapport du Fonds de capital-investisseur Partech Africa publié en décembre dernier, les startups africaines du secteur fintech ont levé 2,02 milliard USD en equity. 85% de ce fond est concentré sur quatre pays à savoir le Nigéria, le Kenya, l’Egypte et l’Afrique du Sud.

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En Égypte par exemple, cela s’explique par les projets d’infrastructures mis en place par le régime politique actuel pour accroitre l’accès des égyptiens à l’internet. Au Nigeria, 60% des investissements sont concentrés sur les Fintech.

Les 15% de montant restant se concentrent dans 18 pays africains dont la Rd-Congo, pendant que le continent compte plus d’une cinquantaine de pays.

La Rd-Congo en marche vers l’éclosion de la fintech

Les différents facteurs ayant occasionné le succès de la technologie financière des pays africains cités ci-haut peuvent également conduire la Rd-Congo au même résultat. Comprenant les enjeux de l’affaire, la Rd-Congo ne reste pas statique face à l’évolution de ce secteur.

En ce premier trimestre de l’année 2020, il fut organisé à Kinshasa des rencontres permettant le développement de ce secteur ou proposant des solutions pouvant répondre à la problématique de l’infrastructure qui est un levier important dans le développement de la fintech. A cela s’ajoute l’accompagnement des acteurs politiques comme c’est le cas dans d’autres pays africains où les startups basées sur la finance numérique lèvent des fonds impressionnants.

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Lors du premier salon e-RDC organisé par le ministère des Postes, Télécommunication et Nouvelles Technologie de l’Information et de la communication – PTNTIC-, tenu du 19 au 20 février 2020, le numéro 1 de ce ministère, Augustin Kibassa Maliba a évoqué les difficultés auxquelles la Rd-Congo est confrontée en matière du numérique.

Entre autres difficultés, Augustin Kibassa a évoqué le taux de pénétration mobile qui est à moins de 40% de la population, le taux d’accès à l’internet qui est moins de 40% de la population avec un revenu moyen par utilisateur de 1 USD et ainsi que le taux de couverture des réseaux qui est à moins de 25% du territoire national.

Cependant le taux de pénétration mobile, le taux d’accès à l’internet et le taux de couverture de l’internet s’avèrent être des facteurs importants dans l’émergence de la technologie financière.

Alors pour palier à ces difficultés, le patron des PTNTIC a visé des actions concrètes afin d’atteindre à moyen termes les objectifs tels que : une infrastructure nationale de télécommunication développée, moderne et fiable.

Hormis le 1er forum e-RDC, la Rd-Congo a également bénéficié du 1er salon e-commerce et fintech organisé par la startup Tinda, du 21 au 22 février 2020 à Texaf Bilembo, à Kinshasa.

Au cours de ce salon, le ministère des PTNTIC, par le biais de son Directeur de cabinet Seraphin Umba, avait promis d’accompagner les startups qui se démarquent dans le domaine de e-commerce et fintech.

En effet, la volonté du gouvernement et des certains particuliers sur cette question est visiblement manifestée avec des initiatives pouvant emmener au développement de ce secteur de la technologie financière en Rd-Congo.

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GLODY NDAYA

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