Foot – Affaire Oscar Maritu et Franci Bode : L’avocat de son agent réagit

Le samedi 5 février 2022, Eventsrdc.com avait relayé une dénonciation de l’attaquant rd-congolais de Cangzhou Mighty Lions FC, Oscar Maritu qui subit des menaces de son agent albanais, Franci Bode.

C’est suite à une affaire qui date de 2021 que les deux parties n’arrivent pas à se mettre d’accord. En mai 2019, alors que Maritu était joueur de Shaanxi Chang’an, s’est engagé avec Franci en tant que son manager pour un contrat de trois ans. En février de l’année suivante, l’avant-centre rd-congolais s’engagea avec le Cangzhou Mighty Lions FC. Pendant les échanges à Dubaï, Franci n’était pas convié. Selon le camp Maritu, parce qu’il n’était pas certifié par la Fédération de Chine de football.

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À en croire les proches de Maritu après avoir paraphé le contrat, le joueur proposa à son agent albanais un pourcentage de 4% et ce dernier refusa. Un refus qui les amena devant le Tribunal Arbitral du Sport – TAS – en 2021. Perdant à deux reprises, Franci “s’est lancé dans une campagne de sabotage de la carrière de Maritu”, rapporte l’un de ses proches collaborateurs.

Suite aux allégations de Maritu, Lorin Burba, l’avocat de l’agent (Franci Bode) a envoyé un droit de réponse à notre rédaction dans la soirée de samedi 5 février 2022. Ci-dessous les explications du camp Franci Bode :

Premièrement, M. Bode se sent complètement indigné par les déclarations de M. Maritu, qui a tenté de contourner les faits réels du litige avec mon client en fournissant de fausses informations. Nous nous sentons obligés de préciser ce qui suit :

1. M. Bode n’est pas libanais, mais albanais. Cela peut paraître sans importance, mais il prouve que M. Maritu est incapable de dire la vérité même pour des choses banales.

2. Le contrat entre M. Bode et M. Maritu a été signé en mai 2019. Par ailleurs, il est d’une extrême importance de souligner le fait que, dans la négociation de ce contrat, M. Maritu était assisté de son avocat congolais. C’est également l’avocat de M. Maritu qui a échangé à plusieurs reprises avec le soussigné concernant le contrat et toutes les actions illicites consommées par M. Maritu. C’est un fait qui a été communiqué au TAS ainsi qu’aux autorités congolaises, que l’avocat de M. Maritu a reconnu par écrit la rupture de contrat, la justifiant comme le produit de l’inexpérience et du manque de connaissance de M. Maritu.

3. Nous ne comprenons pas sur quels fondements M. Maritu prétend que le paiement de 100 000 USD est un paiement illégal. Les primes à la signature sont une pratique ordinaire dans l’industrie du football, reconnue par l’abondante jurisprudence du TAS, et ne sont en aucun cas illégales. De toute façon, nous n’avons toujours pas encore reçu le remboursement.

4. Toutes les actions de mon client contre M. Maritu sont conformes au Contrat signé entre les parties, conformément à la loi suisse relative au procès devant le TAS, et conformément à la loi congolaise relative à l’enquête pénale. A ce sujet, nous avons engagé un avocat local chargé de représenter les intérêts de M. Bode dans votre pays.

5. Après avoir rompu le contrat en février 2020, M. Maritu a cessé toute communication avec M. Bode, malgré notre tentative d’éviter toute procédure judiciaire. Pour cela, nous sommes contraints de nier avec véhémence l’allégation de M. Maritu d’avoir offert à mon client une commission de 4 % pour régler l’affaire. Je souligne que cela n’a jamais été fait par M. Maritu, sous quelque forme que ce soit, verbalement ou par écrit. C’est donc tout simplement faux.

6. Avant de poursuivre pénalement M. Maritu, mon client a fait toutes les tentatives possibles pour résoudre le problème. En fait, c’est M. Maritu qui a rendu cette situation difficile. Tout ce drame aurait été facilement évité, si M. Maritu avait agi sérieusement et avec rigueur envers M. Bode et les autorités congolaises.

Nous croyons fermement aux institutions, et pour cela, toutes les actions de notre côté ont toujours suivi une voie institutionnelle. Nous pensons également que si M. Maritu se considère comme une victime, il ne doit pas avoir peur de la loi et des institutions. Mais, c’est ce monsieur qui se croyait au-delà des institutions et des responsabilités (en ce qui nous concerne) et n’a même pas répondu aux officiers ou aux procureurs. Ce n’est qu’après le avis de recherche que M. Maritu a commencé à envoyer des messages par peur de subir des conséquences.

7. M. Bode n’a jamais eu l’intention de nuire à la carrière de M. Maritu. C’est ce dernier qui se fait du mal tout seul.

8. Concernant l’allégation de M. Maritu sur l’absence de licence chinoise, nous n’avons pas l’intention de débattre publiquement sur une question sans pertinence et extrêmement imprécise. M. Bode est un intermédiaire agréé dans plusieurs pays, et en Chine, il a différents accords avec des agents locaux licenciés servant de prête-nom pour l’agence.

Étant donné que toutes les procédures sont en cours, nous ne pouvons publiquement émettre aucune preuve contre M. Maritu, cependant, elles sont abondantes et explicites. Nous réitérons que les dossiers ont été adressés aux autorités et pour le moment, nous attendons leurs décisions.

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ETIENNE KAMBALA