« J’envisage devenir riche au plus tard à 25 ans, afin de donner à mes frères ce que les centres culturels occidentaux ne pourront pas nous donner » (Youssef Branh)

Slameur et rappeur rd-congolais de la vingtaine, Youssef Branh vise grand et préfère le surnom « Le Grand Poète ». Initié à la lecture dès le bas-âge par son père, le professeur Léonard Kabeya Mukeba Yakasham, en moins d’une décennie, Youss a embrassé le slam, le rap et d’autres disciplines artistiques. Il preste sur plusieurs scènes à Kinshasa, laisse ses empreintes et va à la conquête du monde grâce au numérique et à l’internet.

Ambitieux, il souhaite devenir riche à 25 ans pour aider ses collègues jeunes artistes qui peinent à exécuter leurs projets. Confiné suite à la pandémie de Coronavirus (Covid-19), Youss à la faveur d’un entretien avec la Rédaction d’Eventsrdc.com, il envisage un concert avant la fin de cette année en cours et réunit toutes les stratégies possibles pour le réussir. Lecture.

Racontez-nous votre parcours artistique ?

J’ai commencé la scène de l’oralité, il y a 6 ans. Celui du slam proprement dit, il y a 4 ans et du rap, il y a un an. J’ai sorti 3 trois singles dont deux en dehors du pays. J’ai deux singles dont « Sans pareille » et « Air décès » en featirung avec Pif Doft et deux featuring avec le rappeur RTT dans son maxi-single « Rap’elle » (A nos futures exs) et un slam avec Mr KBG dans son opus « Kongo ».

Slameur et rappeur. Comment arrivez-vous à gérer ses deux casquettes ?

Quand on est à la base poète, on peut arriver à gérer une carrière de romancier, nouvelliste, slameur, rappeur et autres. Deuxièmement, il y a le talent qui ne trompe pas.

 

Un artiste. C’est aussi des sollicitations et des récompenses. Jusque-là, combien des prix avez-vous dans votre armoire ?

J’ai reçu 4 prix littéraires mondiaux, tous gagnés hors du pays dont deux aux Seychelles, un au Kazakhstan et un autre au Pérou en Amérique Latine.

Bien sûr que la pandémie de coronavirus a bousculé plusieurs programmes en ce premier semestre 2020, planifiez-vous un spectacle avant la fin de cette année ou êtes-vous déjà programme dans un autre événement ?

J’envisage un concert à l’espace « Ndaku ya la Vie est belle » au quartier Matonge, à Kinshasa. C’est un concert hip-hop où j’aimerai voir la participation de plusieurs rappeurs kinois sur la scène.

Youssef Branh au cours d’un show. Ph. Dr Tiers

Demeurez-vous consommateur ou interprète des œuvres écrites par des auteurs rd-congolais et étrangers ou envisagez-vous aussi à embrasser la carrière d’écrivain ?

S’il y a un auteur congolais de la République Démocratique du Congo que je voudrais interpréter un jour sur scène, c’est Damso. Mais, ce n’est pas encore arrivé. Jusque là, il y a que moi et mon ombre que je donne sur scène.

Je suis écrivain congolais. J’ai une carrière d’écrivain. N’en déplaise à ceux qui pensent qu’est écrivain celui qui a eu à publier au moins un roman ou une œuvre littéraire en prose. Je suis poète. Je suis écrivain.

Membre de la plateforme littéraire « Les Révoltés de la plume ». Qu’envisagez-vous après le spectacle réussi du 14 février 2020 à l’Espace culturel Aw’art à Kinshasa ?

J’envisage devenir riche au plus tard à 25 ans afin de donner à mes frères ce que les centres culturels occidentaux ne pourront pas nous donner. Le respect.

Youssef Brahn en train de déclamer l’un de ses poèmes. Ph.Dr.Tiers

Les écoliers rd-congolais sont de plus en séduits par l’internet et le numérique et s’éloigne des livres physiques et en ligne. N’envisagez-vous pas un projet pour eux en vue de les redonner le goût de la recherche, de la lecture et de l’oralité ?

Je ne sais pas pourquoi cette question tombe sur ma tête, mais je dois dire comme le prophète William Branham : « la profondeur appelle la profondeur ». On en discute tous les jours ces histoires, mais on ne fait rien.

Dans moins d’une année, à compter de ce jour, j’apporterai non pas une innovation, puisque c’est déjà fait par plusieurs personnes à Kinshasa, mais plutôt de la force intense pour arriver à donner de l’importance au livre numérique à Kinshasa. Je crois que c’est pour cela je laissais tomber plusieurs ambitions pour aller faire l’Informatique des Affaires à l’Université de Kinshasa.

CINARDO KIVUILA

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