Jonathan Bilari, l’histoire d’un parcours promptement réussi

Lauréat du sondage lancé  le 21 septembre 2017 par Eventsrdc.com sur son compte Twitter, Jonathan Bilari a tenu à s’exprimer et à révéler le secret de sa prompte réussite, ses particularités ainsi que les moments  les plus intenses de son parcours d’animateur des événements. Bon parleur, dynamique et créatif, Bilari a animé différents grands événements de la place parmi lesquels la 10ème édition de Jazz Kif, la 4ème édition du Festival Amani, Bilily Award et Black chic. Il est désigné pour être l’animateur de la 5ème édition du festival Amani. Entretien.

Vous avez été plébiscité meilleur MC par les followers d’Eventsrdc.com, quelles sont vos impressions ?

Ça me touche à fond. Je m’y attendais le moins. Je ne dirai pas que je n’ai jamais travaillé pour atteindre le sommet. Du jour au lendemain, je ne cesse de me perfectionner. J’ai été très chanceux de rencontrer sur mon chemin des gens qui ont cru en mon talent et m’ont mis sous le projecteur. Je ne m’étonne pas assez mais je ne m’y attendais pas aussitôt.

 

Quel est le secret de réussite ?

Ce n’est que le travail. Certes, l’on reproche aux maîtres de cérémonie de ne pas travailler sur les performances. Cultiver le goût de la lecture, voir ce que les autres font,  restent le côté fort sur lequel je m’accroche. Claudy Siar et Arsène Kamango sont mes modèles dans ce métier. J’ai passé près d’une quinzaine d’années à les observer. A chaque fois que j’ai l’opportunité de monter sur une scène quelconque, je ne donne que ce que j’ai comme talent en tenant compte de ce que les autres ont déjà fait avant moi.

De gauche à droite, le comédien Saï Saï, le célèbre MC rd-congolais Jonathan Bilari et le comédien Lady Esobe, au festival TOSEKA. Ph.Dr.Tiers

Autant que vous, beaucoup de MC savent manier la langue et animer les événements. Quelle est votre particularité?

Je ne dirai pas que j’ai une voix unique. Mais, ma voix ressemble à celle de plusieurs MC de renom, entre autres Claudy Siar, le feu Trésor T19, Marius Muhunga, etc. Ces voix ont marqué toute une génération. Sans forcer, j’incarne toutes ces voix. Le monde peut les retrouver en moi et c’est ce qui fait ma particularité.

 

Alors  de nombreux jeunes de votre génération embrassent les carrières d’avocat, d’économiste, etc. vous avez préféré devenir MC. Pourquoi  ce choix ?

A la base, je suis juriste de formation. Je me voyais un homme politique ou au barreau. Mais, le destin a fini par me rattraper. Quand j’ai tenté l’aventure chez CEBS TV, j’ai pu découvrir la personne qui se cachait au fond de moi. J’ai compris mon créneau. Je ne devais plus m’embrouiller. Il était l’heure d’opérer un choix.

 

Heureusement pour moi, j’ai découvert ce talent au bon moment et je l’ai mis en avant. J’ai choisi le terrain qui me ressemble. Je me sens moi et je suis hyper à l’aise pendant cette communication, ce moment de partage. Je suis quelqu’un de très sociable, de cœur, le moment intense pour partager ma joie, mon savoir avec le public, c’est en étant sur scène, à la télé ou encore à la radio.

 

Quand avez-vous commencé votre carrière de MC et comment avez-vous évolué ?

Tout est parti de ma rencontre avec Alain Yav lors de la 4ème édition du Festival international de Gospel de Kinshasa. J’ai couru vers lui, je l’ai salué et je lui ai dit que je suis à la recherche d’un boulot tout en lui annonçant que je bosse comme journaliste. Il me dira qu’il est à la recherche d’un animateur pour le backstage. Sans tarder, il m’a confié cette tâche. J’ai fait mon speech devant la caméra et c’était parti. Beaucoup de gens, par la suite, me donneront la chance d’animer différents événements, parmi eux, Nzie Rwakabuba. Ce dernier, après des moments d’échange, m’a donné la chance d’être sur la scène du festival Amani. Ainsi a commencé l’histoire et en peu de temps, je suis devenu la référence.

 

Lequel des événements auquel vous avez participé vous a particulièrement marqué ?

C’est le Festival Amani  -ndlr: ce festival se tient à Goma, chef-lieu de Nord-Kivu. Je suis originaire du Nord-Kivu et ça faisait 16 ans depuis que j’ai quitté ma province. Quand mes pieds ont foulé l’aéroport, ce fut un moment magique.

 

L’interactivité qu’il y a eu entre le public et moi sur scène, l’accueil, m’ont particulièrement marqué et j’en garderai toujours le souvenir. J’étais tellement heureux que je faisais ce travail pour le cœur et non pour l’argent. Je me sentais obligé de parler à mes frères. Je me mettais dans la peau de cet enfant qui est parti travailler et revient avec un message d’espoir pour ses frères.

 

Un message à ceux qui vous admirent ? 

A ceux qui m’admirent, je leur demande de croire en Dieu et de travailler leur talent dès maintenant. Ne vous sentez jamais découragé. Dieu, dans ses merveilleux  plans, organise à ce que vous puissiez vous rencontrer avec les meilleures personnes. Je profite de l’occasion pour remercier ces gens qui ont cru en ce petit  talent que j’avais et m’ont directement lancé dans la chose.

 

De tout cœur, je remercie Nzie Rwakabuba, Nathy Lokole, JPK, Noëlla Maria Madinga. Un grand merci surtout à ma mère qui a toujours cru en moi et m’a toujours accompagné pour la réalisation de mes rêves.

LAURENT OMBA