La presse sensibilisée sur la révision du code de la famille

Les chevaliers de la plume, du micro et de la presse en ligne ont été formés sur le bien-fondé de la révision du code de la famille dont le projet de loi se trouve sur la table des députés nationaux. Cet atelier de formation s’est déroulé, ce mardi 2 juin, à la salle polyvalente du ministère du genre, famille et enfance.

Organisée par le ministère du genre, famille et enfance en partenariat avec l’Unicef, l’activité a connu deux interventions. De prime abord, le professeur Barthélémy Kalambayi Banza, spécialiste des sciences de la population et du développement s’est appesanti sur la photographie démographique des provinces de l’Equateur, du Sud-Kivu, du Bandundu et du Kasaï-Oriental. Il a passé en revue les pratiques, coutumes et modes de réflexion de ces différents peuples.

Au finish, le professeur Barthélémy Kalambayi a montré aux professionnels des médias que les réalités de la société moderne ne corresponde plus à ces différentes pratiques pour la plupart ancestrales. Dans un autre registre, Anny Kenda, membre de la commission ad hoc de la révision du code de la famille s’est penché, à son tour, sur le contexte et la nécessité de la question. D’après elle, il y a plusieurs raisons qui militent pour la révision du code de la famille- loi n°87/010 du 11 août 1987.

Parmi ces différentes raisons, il y a entre autres l’actualisation de certaines terminologies, le conflit des dispositions avec d’autres lois du pays et instruments juridiques internationaux, etc. Pour la directrice de cabinet adjointe du ministre du genre, famille et l’enfant, cet actuel code depuis 28 ans nécessite une révision du fait même que d’une part il reflète les réalités de l’histoire du Congo confrontée aux pesanteurs culturelles fondées sur les traditions et coutumes, et d’autre part, il comporte plusieurs dispositions qui ne favorisent pas la stabilité, la cohésion de la famille et l’application du droit à l’égalité, l’équité et la parité entre homme et femme ainsi que le respect des instruments juridiques internationaux. Même leitmotiv chez la secrétaire générale au genre et la représentante de l’Unicef sur la nécessité de réviser le code de la famille désigné loi n°87.010 du 11 août 1987.

Il est à noter que la ministre du genre, famille et enfant a déposé un projet de loi portant modification du code de la famille, le 31 mars 2014, au Sénat. Après examen et amendements, la chambre haute avait transmis le texte à la chambre basse en seconde lecture. C’est à ce niveau que se trouve jusqu’ici la nouvelle loi.

DEO KOKOLO