Les PMA ont réaffirmé leur engagement pour l’Accord de Paris

C’était la grand-messe, post COP 21, pour le groupe des Pays les moins avancés dans les processus des négociations climatiques sous l’égide de la convention cadrent des Nations unies sur les changements climatiques. Plus de 150 délégués dont une dizaine des ministres, venus de 48 pays du groupe des PMA s’étaient donné rendez-vous à Kinshasa dans le but de scruter l’Accord de Paris. Durant 5 jours, ministres et experts, institutions spécialisées dans les financements climatiques ont réitéré leur engagement dans la mise en œuvre des résultats acquis à Paris.

Après sa nomination à la présidence du groupe des PMA, la Rd-Congo a directement démontré son leadership au sein du processus de négociations climatiques en organisant, du 28 mars au 1 avril 2016 au Kempinski Hôtel Fleuve Congo, la réunion ministérielle de ce groupe. Tosi Mpanu Mpanu, président du groupe des PMA a réussi à ramener à Kinshasa tous ceux qui œuvrent dans les négociations climatique. Outre les ministres et experts des PMA, la réunion de Kinshasa a connu la participation de responsables du Fonds vert pour le climat, du Fonds d’adaptation et Fonds mondial pour l’environnement.

Faisant face à des défis particuliers qui limitent leur participation optimale, la réunion de Kinshasa avait pour objectif d’analyser collectivement les résultats de l’Accord de Paris et d’élaborer des stratégies pour des actions futures. Le président du groupe des PMA a salué l’opportunité d’organiser une telle réunion quelques jours avant la cérémonie de sa ratification qui interviendra le 22 avril 2016 au Siège des Nations unies. A l’issue de la réunion, les ministres PMA ont réaffirmé leur engagement pour l’Accord de Paris. « Nous accueillons favorablement l’Accord de Paris et encourageons fermement tous les pays à participer à la cérémonie organisée par le Secrétaire des Nations unies en vue de la signature de l’accord de Paris à New-York », peut-on lire dans le communiqué final de la réunion ministérielle.

Tosi Mpanu Mpanu, président du groupe des PMA et un membre de son cabinet. Ph.Dr.Tiers
Tosi Mpanu Mpanu, président du groupe des PMA et un membre de son cabinet. Ph.Dr.Tiers

Renvoyer l’acenser

Très proactifs pour les questions climatiques, les ministres des PMA ont demandé à toutes les parties de ratifier l’amendement de Doha au protocole de Kyoto afin d’assurer son entrée en vigueur dans les meilleurs délais. Ils ont également appelé les pays développés à fournir des ressources financières et techniques pour répondre aux besoins requis d’adaptation des PMA. Alors que les PMA sont peu émetteurs de gaz carbonique, mais subissent les conséquences des changements climatiques, les ministres ont encouragé les pays développés à fournir des ressources financières et techniques pour répondre aux besoins requis d’adaptation des PMA. « Les PMA invitent les institutions financières à apporter le soutien à la formulation et mise en œuvre des Plans nationaux d’adaptation », ont insisté les ministres.

Certains experts ont affirmé que le haut niveau d’engagement des représentants des PMA dans les processus d’interprétation et d’élaboration de l’Accord de Paris est essentiel pour faire avancer le programme de ratification et mise en œuvre du nouvel Accord, de sorte qu’il traite de manière adéquate les priorités et les besoins des pays les plus pauvres et les plus vulnérables au monde. De même, la participation des représentants techniques des PMA est tout aussi importante pour analyser l’Accord de Paris pour fixer des priorités claires pour les actions futures.

« L’inclusion dans cet Accord de l’objectif spécifique à long terme de contenir l’élévation de la température moyenne de la planète nettement en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels et de poursuivre l’action menée pour limiter l’élévation des températures à 1,5°C par rapport aux niveaux préindustriels est un résultat remarquable », a précisé Tosi Mpanu Mpanu, à l’issue de la réunion ministérielle du 1 avril 2016.

Cette réunion été financée par climate analytics et le programme des Nations unies pour le développement/Bankok et le gouvernement de la Rd-Congo.

ANDREA DIVINDA SWANA