Médias & TIC : Pour Princilya Ngakosso imposer une web télé au Congo-Brazzaville était un combat de titan

En séjour dans la capitale Kinoise pour une semaine, la journaliste congolaise et manager de Star live TV, Princilya Ngakosso a prêté sa voix au micro d’Eventsrdc.com en vue de retracer son parcours professionnel, son accueil à Kinshasa et ses rendez-vous avec quelques artistes musiciens. A la même occasion, elle a fait une brève présentation de la web TV dont elle est manager. Selon Princilya Ngakosso, le problème n’était pas de créer Star live, mais de l’imposer à un public qui est habitué à suivre les émissions à la télé ou à la radio. Entretien.

Rappelez-nous votre parcours dans la profession ?

Je me suis lancé dans le média quand j’avais 11 ans en 2002, à Pointe-Noire. J’ai participé à un casting d’une émission des vacances et j’ai commencé à animer l’émission dans la rubrique Astro Vague où je parlais de l’astrologie. Après, j’ai quitté Pointe Noire pour Brazzaville. Et là, je commence mes débuts avec l’un de mes vieux dans une émission radio dénommé Meli Melo.

A 17 ans, je viens à Kinshasa, j’intègre la chaîne Couleur TV avec l’émission Couleurs de Brazza. Une émission où je recevais les renommés du Congo-Brazzaville. A un moment, j’ai eu faire des pauses pour continuer mes études. Mais malgré ça, je n’avais pas lâché la télé. J’ai été à Télé Congo, la chaîne nationale du Congo-Brazzville où j’ai animé une émission dénommé « L’éveil de la jeunesse » en 2012. Après je suis allé à autre chaine CB Plus où je présentais pas mal d’émissions.

J’ai été aussi à Top TV où j’ai animé une émission avec Serge Mboma et Christopher Manzaza. Après la fermeture de cette chaîne, je n’avais plus de volonté pour continuer à faire une émission de télé. C’est par là qu’avec mon collaborateur Serge Mboma, nous décidions de lancer « Star live TV », dont je suis le manager.

Avec un parcours assez costaud, qui étais votre modèle ou motivateur dans ce métier ?

Toute petite, je suivais déjà des émissions de Oprah Winfrey, c’est là que m’est venue le goût de faire la télé aussi. A l’époque à Brazzaville, il n’y avait pas assez des chaînes. Nous suivions plus celles de Kinshasa. A la RTNC, je suivais souvent Mamie Ilela que j’appréciais. Au niveau de Brazzaville, c’était plus des hommes qui m’intéressaient notamment Jean-Claude Kaku.

Expliquez-nous vos débuts avec Star live ?

Le problème n’était pas de créer Star Live, mais de l’imposer à un public qui est habitué à suivre les émissions à la télé ou à la radio et sur le bouquet. Au début, tout le monde le prenait pour de la plaisanterie, mais tellement que nous y croyions. Nous nous sommes lancés et aujourd’hui, nous en sommes là.

Qu’est-ce que vous faites concrètement sur Star Live ?

La spécialité de Star Live comme son nom le dit ce sont des lives. Aujourd’hui, nous couvrons des événements en temps réel comme les concerts, les matchs … Nous avons la possibilité de les diffuser en direct. Nous sommes dans tout ce qui est culturel, sportif et nous ne nous limitons pas seulement au Congo. Nous sommes apolitique, mais à défaut, certaines activités des politiques telles que les dons dans un orphelinat ou encore un match amical organisé par un politicien, nous pouvons couvrir.

La spécialité de la web tv est diffuser en temps réel et c’est ce que nous faisons. Nous gérons aussi l’image des biens et services. Nous ne nous limitons pas seulement Star live TV, mais nous avons également des collaborateurs avec qui nous travaillons tels que DBM et e-agency. Nous collaborons aussi avec une radio au niveau de la Belgique. Nous la représente au niveau de l’Afrique Centrale et chaque mardi, je suis en directe à partir de 14h00’ pour parler sur les artistes musiciens de Kinshasa, Brazzaville, Côte d’Ivoire, Cameroun et Gabon.

Princilya au cours d’un live avec Fabregas à Kinshasa. Ph. Etienne Kambala

Le public du Congo-Brazzaville et du monde entier commence-t-il à s’habituer avec votre web TV ?

Oui, bien sûr. C’est vrai qu’il y avait d’autres pages qui existaient, mais nous, nous avons apporté un style qui n’avait rien avec ces autres pages. Nous sommes venus tout juste après et aujourd’hui on fait 67 mille abonnés, en une année. Alors qu’il y a des pages qui existent, il y a déjà 10 ans, mais qui font à peine 18 mille abonnés. Nous sommes suivis un peu partout dans le monde.

Vous êtes à Kinshasa pour une semaine. A quoi consiste ce déplacement ?

Je suis à Kinshasa en mission de service. J’accompagne mon aînée Henriquet qui représente Sony Music Africa au niveau de deux Congo. Nous sommes ici parce qu’il fallait acheter des catalogues des artistes musiciens qui ont marqué la belle époque. Je ne vais pas citer les artistes que nous avons contacté ou que nous avons vu, mais sinon, c’est simplement professionnel. Nous ne sommes pas là pour le tourisme puisque les frontières sont fermées.

Princilya au cours d’un live Facebook avec Werrason à Kinshasa. Ph. Etienne Kambala

Comment s’est passé la rencontre avec d’autres artistes ?

Très bien et j’ai aimé l’accueil. Kinshasa, je dis merci, surtout aux artistes musiciens. Ce sont des gens qui sont très sympas, très ouverts et cela n’a pas été compliqué.

La ville de Kinshasa étant vaste, avez-vous eu le temps de faire des lives dans quelques coins de la ville ?

Je fais des directs à Bandal, Limete, Huilleries, Kinkole, Mayi ya pembe … pour essayer de donner une autre image de Kinshasa au niveau de Brazzaville et du monde.

Souvent, vous êtes exposée en mal sur les réseaux sociaux. Que ressentez-vous quand vous lisez ces genres de commentaires sur votre personne ?

Personnellement, cela ne me choque pas. Ce qui peut être choquant, c’est quand mes parents tombent sur cela et après, je dois me justifier auprès d’eux. Ceux qui me connaissent réellement, ne peuvent pas croire aux ragots qui se racontent sur moi. D’un autre côté, je me dis que c’est un service que je rends à ces personnes. Certaines personnes ont besoin de s’attaquer à moi pour se faire remarquer. Toutes ces personnes qui me connaissent savent qui je suis et ce que je vaux.
Les autres n’ont qu’à dire ce qu’ils veulent. C’est vraiment le dernier de mes soucis. Ça ne me choque ni de près ni de loin. Je demande juste pardon à ma mère qui est obligée de lire cela tout le temps et appeler.

Vous êtes toujours BCBG et stylée. C’est quoi le secret ?

J’adore les habits. En passant, mon artiste que j’aime c’était Papa Wemba. J’étais plus fascinée par ce qu’il portait. J’aime me sentir propre, belle et sentir bon, c’est le plus important

Un mot de la fin.

Je dis merci à la maison Sony Music Africa dont j’ai accompagné la représentante qui est plus dans l’anonymat. Merci à DBM la chaîne française qui est basée au Congo, e-agency et aussi à l’équipe de Star Live TV. Merci également à Kinshasa pour l’accueil et Eventsrdc.com de m’avoir accordé l’opportunité de faire cette interview.

(Ré) écoutez l’interview-portrait de Princilya Ngakosso sur Eventsrdc FM

REDACTION