Meilleur cinéaste de la diaspora rd-congolaise, Ecclésiaste Lemba est ravi et demeure optimiste

Vainqueur du prix de « Meilleur cinéaste de la diaspora » à la 4ème édition de Culture Awards RDC tenue le samedi 3 octobre 2020, à l’espace Binga Mopepe, à Kinshasa Kintambo, le cinéaste franco-rd-congolais Ecclésiaste Lemba est très ému par cette récompense qui couronne ses premières œuvres cinématographiques et vise encore plus haut.

 

Agé de 28 ans, cet Apôtre de la diversité, Fédérateur et Ancien Chasseur de Stars pense que le cinéma rd-congolais n’est pas encore une véritable industrie et qu’il faut l’implication de tous ses compatriotes pour que la donne change en un temps record. « Nous sommes très loin derrière les nigérians, mais cela pourrait changer au moment où nous qui sommes des cinéastes évoluant en Occident décideront tous et toutes de venir mettre notre pierre dans l’édifice sur le sol de la République Démocratique du Congo », a souhaité Ecclésiaste Lemba.

 

En quelques mots, rappelez-nous votre parcours cinématographique professionnel ?

J’ai à mon actif deux longs-métrages (films), en qualité de Producteur, Scénariste, Directeur de Casting et Acteur Principal. Le premier s’intitule Le Prince du Ghetto, il a été tourné au Canada précisément à Montréal, il s’agit d’un film gangster sensibilisateur ayant pour thème principal, les gangs de rue au sein de la communauté noire de Montréal. Le Prince du Ghetto est à ce jour le film gangster canadien indépendant le plus visionné sur YouTube avec plus de 760 000 vues.

 

Le second film est une comédie policière d’action, dont le titre est Welcome to Montreal, il s’agit du premier film de l’histoire du cinéma québecois rassemblant autant de nationalités diverses (43).

 

Êtes-vous un autodidacte ou êtes-vous passé par une école de 7ème art ?

J’ai fait du théâtre lorsque j’étais enfant. En 2016, j’ai présenté avec des camarades une petite pièce de théâtre où je fus comédien, j’interprétais le rôle d’un Chargé d’Accueil au sein d’un bureau de Poste, dans l’un des plus prestigieux théâtre de Paris « LE THÉÂTRE DU GYMNASE » devant plus de 400 personnes avec la présence de la comédienne française Cécilia Hornus, l’ancien boxeur français Brahim Asloum qui fut Champion Olympique de Boxe aux JO de Sydney en 2000, les acteurs français David Brécourt, Saïd Bogota et bien d’autres personnalités.

 

Comment se constitue votre filmographie ?

Elle se présente de cette manière « Le Prince du Ghetto » (sorti en 2012 au Canada/Sorti en 2013 en Belgique et France), « Welcome to Montreal » (sorti en 2017 au Canada/sorti en 2019 en France) et un mini-documentaire « Welcome back to Montreal » (sorti en 2020).

 

 

Récemment, vous aviez remporté le prix de « Meilleur cinéaste de la diaspora » à la 4ème édition de Culture Awards RDC. Comment cela s’était-il passé ?

Il y a eu un sondage organisé par L’ASBL « Les Amis de la Culture » et suite à ce vote, la population de la ville-province de Kinshasa a voté pour moi dans la catégorie « Meilleur Cinéaste de la diaspora congolaise ».

 

Vous n’aviez pas fait le déplacement pour Kinshasa. Qu’aviez-vous ressenti lorsque votre représentant à cet événement vous aviez annoncé votre prix ?

Je m’y attendais déjà puisque j’ai été informé que j’étais le Cinéaste ayant reçu le plus de votes, lors du sondage organisé par L’ASBL « Les Amis de la Culture », donc du coup ce n’était pas véritablement une surprise même si la joie fut immense lorsque j’ai vu ma famille avec mon trophée lors de la soirée de Gala de la 4ème édition de CULTURE AWARDS RDC 2020 !

 

 

La RDC vous a reconnu. À quand la présence d’Ecclésiaste Lemba dans son pays natal ?

Il était prévu que je vienne cette fin d’année 2020, mais suite à la situation du coronavirus, je préfère venir l’année prochaine lorsque le calme reviendra.

 

 

Avez-vous des projets à exécuter sur place ?

 

Je projette de présenter mon deuxième film « WELCOME TO MONTREAL » à Kinshasa, Kikwit, Goma et sans oublier la province du Kongo Central, j’ai déjà quelques endroits précis où mon film sera projeté mais je l’annoncerai de manière officielle, un mois avant mon arrivée en RDC.

 

Ce voyage sera aussi l’occasion pour moi de visiter les terres de mes ancêtres la région du Mayombe ainsi que la Province du Kwilu, faire des repérages pour mon troisième film…

Contactez la Rédaction au +243810000579

 

 

Vous êtes résidant à Paris. Jusque-là, que représente Montréal dans votre carrière cinématographique ?

Paris est ma ville de naissance mais Montréal est la ville qui a fait de moi un homme, bien que je ne suis pas à Montréal à plein-temps, cette ville canadienne occupera pour toujours une place très importante dans mon cœur.

 

À Montréal, j’ai beaucoup d’amis, des fans, et connaissances, je me sens plus chez moi à Montréal qu’à Paris. Lorsque je vais à Montréal, je suis toujours très bien accueilli.

 

Je dois beaucoup à cette ville et à ses habitants. Car, là-bas, j’ai fait la découverte de la solidarité, l’amour fraternel à la manière montréalaise, avec différentes communautés que j’ai réussi à rassembler, chose que je n’ai pas eu l’opportunité d’expérimenter dans mon pays de naissance qui est la France.

 

 

Quels sont vos prochains projets cinématographiques ?

 

Mon prochain projet cinématographique serait de tourner mon troisième film en République Démocratique du Congo, au sujet du parcours de mes grands ancêtres BAKONGO, la royauté et chefferie.

 

 

Citez-nous cinq actuels cinéastes (acteurs ou réalisateurs) que vous appréciez ?

Ce sont 5 acteurs afro-américains qui sont pour moi mes véritables sources d’inspiration à mes yeux : Eddie Murphy, Chris Tucker, Denzel Washington, Wesley Snipes et Will Smith.

 

 

Encore célibataire ou déjà marié. Comment définissez-vous votre vie amoureuse ?

Je ne suis pas marié, mais j’ai une femme dans ma vie et il s’agit de la plus belle du monde à mes yeux. Elle se reconnaîtra.

 

 

Un mot sur le cinéma rd-congolais ?

Le cinéma congolais n’est pas encore une véritable industrie. Nous sommes très loin derrière les nigérians, mais cela pourrait changer au moment où nous qui sommes des cinéastes évoluant en Occident décideront tous et toutes de venir mettre notre pierre dans l’édifice sur le sol de la République Démocratique du Congo.

Je me sens enfin prêt !

Kisalu me Banda.

 

CINARDO KIVUILA