« Mr. Punchlines » le nouveau projet d’Escobar Macson

Rappeur d’origine rd-congolaise et Boss de Makila Mizik, Escobar Macson apprête « Mr. Punchlines » dont la sortie est prévue pour cette année. Cette chanson est une œuvre biographique. L’artiste reconnait ses qualités et s’immortalise comme l’un des MC du rap game français qui met plus un accent aux Punchlines dans ces sons. « Pour moi, une punchline doit être constituée de rimes, métaphores, violences, humour et prose », a-t-il expliqué.

Pourquoi avez-vous choisi d’intituler votre nouveau projet « Mr Punchlines » ?

C’est l’un de mes surnoms et c’est manifestement celui qui me représente le plus. Il parait que je suis l’un des rappeurs qui respecte ces règles, de plus je suis friand de cette manière de faire. Alors, je me suis dis pourquoi ne pas appeler cette mix tape par le nom de ce que je crois et je suis admiratif.

D’où vous vient le nom d’Escobar Macson ?

Macson c’est juste le surnom qui dérive de mon prénom MAC. Il m’a été donné par Alino et Escobar est venu en complément après la blague d’un ami sur un de mes textes dans lequel je comparais mes rimes à une substance illicite.

Quel différence y-a-t-il entre Escobar Macson qui évoluait dans le label 45 Scientific et celui qui est présentement dans « Makila Mizik » ?

C’est simple. Déjà 10 ans, ce sont écoulés depuis que j’ai quitté le label 45 Scientific qui ne m’apportait aucun épanouissement et aucune perspective d’évolution.

Je dirais concrètement qu’Escobar Macson d’aujourd’hui est plus ouvert d’esprit et fait ce qu’il veut avec plus de liberté artistique.

Sur l’affiche de ce projet vous avez mit en avant un léopard. Que  représente-t-il ?

Le léopard est l’emblème de mon pays la Rd-Congo. C’est un animal mystique et solitaire qui domine la terre et les cieux. C’est un redoutable prédateur qui chasse au sol et se perche sur un arbre pour dévorer sa proie.

Toutes les confréries et grands chefs d’Afrique Centrale sont habillés en peau des léopards pour s’accaparer sa puissance. Je fais donc comme eux.

Pourquoi la sortie de « Mr. Punchlines » a été reportée ?

Je dirai juste ceci lorsque vous travaillez avec des prestataires incapables de fournir un travail en temps et en heure. Cela ne sert à rien de forcer la sortie d’un album lorsque les prés requis ne sont pas présents. Je  respecte le public et attache beaucoup d’importances à la qualité de mon projet.

L’affiche de « Mr Punchlines ». Ph.Dr.Tiers

Dans ce nouveau projet on retrouve 2 générations de beat maker dont Jimmy Jay ancien Dj de Mc Solaar et Kilogramme. Quelles couleurs artistiques ont-ils apporté à vos sons ?

Jimmy Jay est un pilier du rap français et je le connais depuis 2000. C’est quelqu’un qui sait évoluer avec son temps. C’est un grand professionnel. Bref, ll sait tout faire.

Tandis que Kilogramme est une inévitable valeur sûre. Il est pour moi, sans difficultés dans le top 5 de meilleurs beat maker français. J’ai fais appel à l’expérience et à la fougue de ces deux personnages du rap français parce que leurs musiques collent parfaitement à la mienne.

Comment a été les collaborations avec des rappeurs comme Tito Prince, Gradur, Seth Gueko … dans le projet « Mr Punchlines » ?

Les choses se sont passées les plus simplement possibles. Je les ai convoqués à différentes périodes et ils ont à chaque fois répondue présent.

Pour le cas de Seth Gueko, ce fut facile, car, nous nous connaissons depuis 2001. Concerne les autres, j’ai dû passer par des amis en commun pour concrétiser nos collaborations.

Un message aux populations rd-congolaises victimes d’agression à l’Est dans d’autres coins du pays ?

Si je pouvais m’adresser à eux directement, je leurs dirais qu’ils sont les hommes et les femmes les plus courageux du monde.

Quel que soient la situation qu’ils endurent qu’ils gardent l’espoir et leurs dignités. Car, la vérité et la paix finissent toujours par l’emporter.

Pour ceux qui ont l’opportunité de pouvoir se battre pour la libération de notre pays, qu’ils les fassent sans hésitations. Car, malheureusement les prières ne suffisent plus. Je leur dirais aussi que toute la diaspora dans le monde a une pensée pour eux.

YVES DIBOKO