Oliver Lumbu veut un Congo juste à travers les élections

Éclairer l’opinion nationale, singulièrement la jeunesse reste la préoccupation quotidienne d’Oliver Lumbu Muyenga. A travers cette interview, il passe en revue l’actualité politique de son pays la République Démocratique du Congo. Entre ces mots, nous comprenons que ce jeune cadre de l’UDPS Kibassa soutient le changement dans le délai constitutionnel partant des élections crédibles et transparentes. « Le peuple doit connaître un changement dans son quotidien. C’est-à-dire la paix, le progrès social et la stabilité. Bref faire du Congo, un espace où il fait beau vivre ».   Lisons calmement ces réponses.

Selon nos sources, Moïse Katumbi Chapwe sera au parlement européen ce 30 juin. Êtes-vous au courant ?
J’ai aussi appris cela à travers mes contacts. Je n’ai pas encore assez des précisions sur cet événement.

C’est hier 20 juin 2016 que l’ex. Gouverneur devait se présenter au parquet pour une affaire de spoliation de terrain. Et pourtant, il est en Europe. Comment cela s’était passé ?
Dans ce pays, nous aurons tout vu.

La Belgique est pointée du doigt par Kinshasa. Comment comprenez-vous cette situation ?
Kinshasa devrait plutôt penser au rôle qu’a joué la Belgique durant toutes ces années après indépendance. Sur le plan des relations internationales, les métropoles jouent toujours un grand rôle dans les pays africains.

Comment entrevoyez-vous le dernier trimestre 2016 ?
L’imbroglio politique total dans lequel la majorité présidentielle a plongé le pays fait que sur tous les plans -économique, politique …, rien ne marche. Le dernier trimestre s’annonce mal et très agité étant donné que même la majorité n’a plus le monopole sur le devenir de la République.

Le monde politique est un monde aléatoire. La Majorité Présidentielle a déjà perdu le monopole sur le devenir de la République. Le bateau chavire souvent à l’accostage. Tout le reste n’est qu’agitation comme les membres d’une poule dont on a coupé la tête.

Êtes-vous sûr qu’Edem Kodjo arrivera à réussir le dialogue avant septembre prochain pour que les élections aient lieu ?
Nous savons tous que c’est la Céni qui a la responsabilité d’organiser les élections, mais Edem Kodjo dans sa mission de facilitateur a un morceau dur face aux stratégies chaotiques mise en place par la majorité.
Tous les indicateurs démontrent qu’il n’y a aucune volonté dans le chef de la majorité de pouvoir mettre la nation sur le chemin des élections. Si ce n’est que des litanies de bonnes intentions.

Quel message adressez-vous à Corneille Nangaa par rapport à la tenue hypothétique des élections ?
Il n’y est pour rien.  Nous devons  plutôt nous adresser au Chef de l’Etat en tant que Garant de la Constitution. En tant qu’autorité morale de la Majorité Présidentielle,  c’est à lui qu’incomber cette responsabilité et il n’y a que lui qui peut arriver à remettre la nation sur le bon chemin.

Le sénateur rd-congolais Jean-Pierre Bemba Gombo venait d’être condamné à 18 ans de prison. Mérite-t-il cette peine ou la Cour Pénale Internationale l’a fait pour enseigner les dirigeants africains ?
Personnellement, je crois que le taux de la peine pouvait être fixé en deçà de 18 ans. Nous connaissons par quels artifices le sénateur Jean-Pierre Bemba s’est retrouvé à la Cour Pénale Internationale, mais cette condamnation devrait servir aussi de leçon aux autres dirigeants africains.

Un message aux rd-congolais du pays et ceux de la diaspora ?
Aux rd-congolais du pays et de l’étranger, plus particulièrement aux jeunes, qu’ils sachent que le moment est venu ou chacun de nous doit mettre de côté son ego et les intérêts partisans, afin de prendre de façon responsable le destin de la nation en mains pour le bien être de tous.
MIRIAM NZEKE