Pif Doft préconise le professionnalisme dans la musique urbaine

Au cours d’une interview accordée à Eventsrdc.com, Pif Doft, artiste rappeur et entrepreneur rd-congolais, a recommandé le professionnalisme aux artistes urbains afin de quitter le ghetto. Entretien.

 

 

En quelques lignes, c’est quoi le parcours de Pif Doft ?

 

J’ai débuté ma carrière en 2003 au sein du groupe SWU. J’ai dû quitter le groupe en 2008 fautes des moyens conséquents. J’ai tenté de réintégrer le groupe en 2013 mais les choses n’ont pas marché. En 2015, j’ai trouvé le moyen de me relancer et le 1er août 2016, j’ai décidé de travailler un album. J’ai participé au Festival aiRDici, au concours de freestyle batle en 2016. Le 16 décembre 2017, j’ai lancé officiellement l’album « Mwana mère », qui comporte 8 titres plus une chanson bonus.

 

L’affiche officielle de l’album Mwana mère. Ph. Dr. Tiers

 

Vous évoluez dans quel genre de musique ?

 

J’évolue à contre-courant. Je veux bien apporter mon propre style. Je fais du rap odemba. C’est-à-dire que le rap qui est mélangé avec le côté dansant et le texte beaucoup plus inspiré au Congo et en Afrique.

 

Le quartier général de Pif Doft à Lemba. Ph. Dr. Tiers

 

Après la sortie de Mwana Mère, quels sont vos projets?

 

Je prépare déjà un deuxième album qui sera commercialisé. Je suis entrain de réaménager notre quartier général. Ici à Kinshasa, la plupart de musiciens n’ont pas de QG. Nous voulons inviter les gens chez nous à Lemba dans notre propre QG.

 

Le rappeur Pif Doft au cours d’un concert à Kinshasa. Ph. Dr. Tiers

 

Un message aux artistes qui font la musique urbaine comme vous ?

 

Je demande à tous les collègues de la musique urbaine de mettre du professionnalisme dans ce qu’ils font. Il ne suffit pas de passer à la télé ou à la radio, de pleurnicher de l’absence cruelle des managers ou producteurs. Nous devons être authentiques. Arrêtons d’amener beaucoup de buzz qui tuent le professionnalisme. Nous devons être professionnel pour sortir de la musique du ghetto.

 

ETIENNE KAMBALA