#RDC : Baya Ciamala fait le point sur « Baziks »

Baziks. Ce nom désigne la plateforme de téléchargement et de vente de musique en ligne en République Démocratique du Congo et à travers la planète. Elle a été développée par un rd-congolais, Baya Ciamala, en vue de permettre aux artistes musiciens de tirer profit de leurs œuvres. D’une manière précise, concise et claire, Baya, se confiant à la rédaction d’Eventsrdc.com, a fait le point sur son application présentant ses avantages, retraçant le processus de sa création et en définissant les conditions pour s’y inscrire. « Pour l’instant, écouter de la musique sur « Baziks » est gratuit. Nous voulons maintenant commercialiser notre service au premier trimestre 2018 », a rassuré Baya. Interview.

Mettre en place une application mobile exige énormément des moyens. Comment vous vous êtes pris pour proposer Baziks ?

Le lancement de notre application d’écoute de musique en ligne est la suite logique d’un cheminement entre recherches et développement pour un outil innovant dans un secteur assez complexe. Mais, c’est surtout en puisant sur des économies et grâce à l’aide de certains proches que nous avons pu aboutir à ce résultat enrichissant.

 

Comment avez-vous procédé pour arriver à la création de cette application ?

Nous avons commencé d’abord avec un blog qui proposait du téléchargement, lorsque nous avons senti l’impact que le numérique pouvait avoir sur la musique. L’équipe a commencé à se constituer entre Kinshasa et Londres peu à peu. En 2015, le projet « Pulse» a été initié. Cela nous a valu presque deux années de développement durant lesquelles nous avons aussi tenu des conférences un peu partout en dehors du pays pour reseauter, apprendre et échanger sur notre vision. Fin juillet 2016, nous avons finalement lancé la version beta du site qui, 3 mois après, nous a valu  le prix Digital Lab Africa dans la catégorie musique en ligne. Cela a donné lieu à une incubation pour améliorer notre stratégie. De retour au pays, nous nous sommes focalisés sur la finalisation de la partie technique tout en revoyant aussi notre stratégie. Nous avons, par la suite, jugé bon de rendre le site à la portée de tous. D’où, le lancement de l’application que nous espérons optimiser avec le temps. Pour l’instant, écouter de la musique sur « Baziks » est gratuit. Nous voulons maintenant commercialiser notre service au premier trimestre 2018.

 

Quels avantages offrent Baziks ?

Chez Baziks, nous proposons aux artistes de développer leur communauté des fans avec laquelle ils pourront interagir au sein de l’application comme dans un réseau social. Grace à cet outil, les artistes peuvent aisément notifier leurs fans en les invitants par exemple a des concerts etc. Nous leurs proposons de faire d’une pierre deux coups: monétiser leurs œuvres et garder contact avec les fans pour des concerts et du marchandising.

 

 Comment faire pour avoir cette application ?

Pour avoir Baziks, c’est simple. Il suffit de télécharger l’application. Pour ceux qui ont des smartphones Android, ils peuvent l’obtenir sur Google Play Store en tapant le nom Baziks sur le moteur de recherche. Et pour ceux qui disposent des Smarphones tournant sur d’autres systèmes tels qu’iOS, Windows Phone etc., ils peuvent directement se connecter depuis un navigateur mobile à l’adresse bazikspulse.com. Une fois sur l’application, il suffit de s’inscrire puis de récupérer ses cordonnées qu’on reçoit par mail pour y accéder et écouter librement la musique. Vous avez développé une application qui, certainement, va attirer nombre d’artistes.

 

Quelles sont vos conditions ? 

Merci pour cette question. Avant d’y répondre je voudrais d’abord préciser aux artistes que le site est vraiment configuré pour permettre de monétiser leurs chansons via internet au Congo. Et ce, dans le respect des droits. Ce qui va rapporter des revenus supplémentaires aux artistes et ayant-droits, plutôt que de se contenter de diffuser les chansons gratuitement alors qu’il y a un coût de production derrière. Pour les artistes qui souhaitent distribuer avec nous, nous leur recommandons de nous contacter directement sur notre page Facebook ou notre adresse e-mail pour obtenir un canal d’accès gratuit avec une assistance pour nous proposer leurs œuvres. A part ce petit effort, ils ne perdent rien.

CINARDO KIVUILA