RDC – Fermeture des médias : Journaliste en danger exprime son désapprouvement

Journalistes en danger – JED -, désapprouve le rétrécissement des espaces d’expressions et d’opinions dans la province de l’Équateur et celle du grand Kasaï par la DGRAD.

Dans ces deux provinces de la République Démocratique du Congo, plusieurs médias sont depuis quelques jours mis sous scellé pour non-paiement des taxes et impôts.

Il s’agit notamment de la radio Rurale Fm de l’ancien ministre José Makila, émettant à Mbandaka c-hef lieu de la province de l’Équateur, fermée depuis le 27 août 2019 ainsi que Kasaï horizon télévision – KHRT -, radio-télévision Sentinelle – RTS -, radio-télévision Katanga – RTK – et radio Lotis – RL -, toutes émettant dans la province du Kasaï Central et fermées depuis le 21 août 2019.

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La direction générale des recettes administratives réclame à ces médias une somme de 15 millions de Francs Congolais, soit près de 9.100 dollars américains pour non-paiement de la taxe de redevance annuelle.

Le directeur de la radio Rurale, Jean-Paul Elekola reconnaît que leur station de radio a été mise en demeure par la DGRAD. « Nous n’avons que huit mois d’existence et avons expliqué aux agents de la DGRAD que cette somme est exorbitante. Il nous faut du temps pour la payer. Nous n’avons pas compris pourquoi c’est seulement la radio Rurale Fm qui est scellée et d’autres médias de Mbandaka continuent de fonctionner sans être inquiétées. Tous les médias de Mbandaka ont un seul problème de mobilisation des recettes pouvant nous permettre de nous acquitter de cette obligation fiscale », a-t-il déclaré.

Depuis plus de quatre mois, ce sont 12 sur 15 médias émettant à Kananga, chef lieu de la province du Kasaï Central qui sont toujours scellées par la DGRAD et l’autorité de régulation des postes et télécommunications du Congo – ARTPC – toujours pour la même cause.

Tout en reconnaissant l’obligation des médias de payer les impôts, JED demande à travers un communiqué, au gouvernement dont dépend l’administration fiscale de prouver sa bonne foi en ordonnant la réouverture de ces médias et en proposant un échéance raisonnable de paiement en concertation avec leurs propriétaires.


GLODY NDAYA