RDC : l’affaire lettre, Minaku contredit Lumbi

« Le Président de la République n’a jamais réceptionné une quelconque correspondance transmettant un ou plusieurs noms des candidats PM ni directement ni par ses services ». Une déclaration claire comme l’eau de la roche portée par Aubin Minaku, Secrétaire général de la Majorité présidentielle, au cours d’un point de presse, tenu jeudi 23 février 2017 au Palais du peuple.Le SG de la MP a formellement démenti les affirmations faites à la presse par Pierre Lumbi, cadre du Rassemblement. Le président du G7 signe et persiste qu’il a remis, le 17 janvier, en mains propres au Président de la CENCO, Mgr Marcel Utembi, et en présence de l’abbé Théo Tshilumba, secrétaire particulier d’Etienne Tshisekedi, la lettre présentant le nom du PM désigné par toutes les composantes du Rassemblement.

Pour Minaku, le poste du Premier ministre revient indiscutablement au Rassemblement conformément aux termes de l’Accord du 31 janvier. Toutefois, selon le speaker de l’Assemblée nationale, le Président de la République conserve son pouvoir de nomination conformément à la Constitution. « Ce n’est pas à confondre avec un pouvoir d’entérinement ou d’investiture », a-t-il insisté. Et de marteler: «  la MP, conformément à la vision de son Autorité morale, ne saurait être à la base d’un quelconque blocage.Nous nous sommes toujours montrés larges, flexibles et ouverts à des concessions au nom de l’intérêt général », a-t-il rappelé.

Revenant sur la question de la modalité de la nomination du Premier ministre, Minaku a rappelé: « la MP est partie de 10 à 7 noms puis de 5 jusqu’à rejoindre carrément la proposition de la CENCO, soit 3 noms. Nous attendons toujours la bonne foi de nos frères du Rassemblement ».

En plus du SG de la MP, Mgr Marcel Utembi, à qui Lumbi aurait la fameuse lettre, a également démenti les allégations de l’ancien conseiller du Chef de l’Etat. Il dit n’avoir jamais rencontré Tshisekedi avant sa mort, le 1er février 2017. Impossible pour son institution, la CENCO, d’« attester que cette lettre émane bien d’Etienne Tshisekedi, ni qu’il souhaitait qu’elle soit remis au Chef de l’Etat, ce qui est l’usage pour une question d’une telle importance ».

LAURENT OMBA