Figure emblématique du football rd-congolais, Constant Omari a dirigé la Fédération congolaise de football association – FECOFA – pendant 18 ans. Quatre ans après sa démission, il dresse un constat amer après moi, c’est le déluge.
Aujourd’hui, le football en Rd-Congo traverse une zone de turbulences. Le championnat national, la Ligue 1, a perdu de son attractivité. Une descente aux enfers amorcée bien avant son départ en 2021. Selon Omari, qui fut à la tête du football national durant près de deux décennies, le mal est profond : c’est un problème de leadership.

« Le premier problème, ce sont les ressources humaines. Il faut des gens qui comprennent et connaissent le football. On revit des aventures d’avant 1997. Tout le monde veut être candidat, mais il nous faut des gestionnaires. Gérer le football, c’est maîtriser les textes, avoir une vision et du leadership », affirme-t-il.
Et de poursuivre : « En Rd-Congo, sans leadership, impossible de gérer ce secteur. Le football congolais manque de rationalité. Il faut de la poigne pour s’imposer. Ce n’est pas un domaine qu’on dirige en plaisantant. Il faut être insensible aux influences, sinon on cède facilement. Il faut une forte personnalité. »

Omari ne mâche pas ses mots. Selon lui, l’actuelle équipe de la FECOFA n’a aucun poids face aux autorités politiques et aux grandes instances du football mondial.
« Quand j’ai dirigé pendant 18 ans, sans être contredit, j’étais respecté par le gouvernement, la CAF et la FIFA. Je savais m’imposer. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Il faut du relationnel, un carnet d’adresses pour ouvrir des portes chez les sponsors. Si c’est un mouton qui est à la tête du football congolais, ça n’ira pas », lâche-t-il.
En janvier dernier, Constant Omari évoquait son envie de revenir à la tête de la FECOFA. Prépare-t-il son retour ? Affaire à suivre…
Lire aussi :
ETIENNE KAMBALA