Religion : les prophéties publiques, pour quelles fins et quels en sont les effets ?

Les églises dites charismatiques accordent beaucoup d’importance à ce qu’ils appellent « manifestations de l’esprit ». Les prophètes considérés comme porte-parole de Dieu ont comme spécialité de donner les numéros de téléphone des gens, de leur raconter leur passé voire de décrire leurs dessous. Depuis un certain temps, cela crée de la controverse au sein de la population.

« Le Saint-Esprit peut révéler n’importe quoi mais lorsqu’on ne sait pas faire preuve de sagesse prophétique on raconte tout sur la place publique. L’exercice prophétique exige du prophète aussi la gestion des informations prophétiques », a martelé le prophète Noël Ilanga.

Pour cet homme de Dieu, certaines prophéties sont à ne pas donner publiquement, cela relève de l’éthique prophétique. Il a conclu en affirmant qu’il faut que les pères de l’église sanctionnent ceux qui exercent le prophétique sans faire preuve de sagesse.

De son côté, Berger Olive Malaleka estime que la question sur l’exercice du prophétique nécessite une réflexion profonde accompagnée d’une une part de spiritualité. Nous remarquons une prolifération des prophètes, poursuit ce prédicateur, dans le livre de Matthieu 24:24 Christ nous avertit qu’il aura des faux prophètes.

« D’ailleurs d’autres personnes sont animées par l’esprit de python pendant l’exercice de leur ministère de prophètes. Ils décrivent les sous-vêtements alors qu’un prophète est une sentinelle qui a la mission d’annoncer les choses qui doivent venir, révéler et les situations passées incomprises », a insisté l’homme de Dieu Olive Malaleka.

Tout cela divise en deux camps : le champ des charismatiques et celui des religieux. Face à ce problème, chacun est confronté à ses valeurs.

FRANCIS AHUKA