Danny Ngeleka : « Momemi RDC permet à tout le monde de se déplacer en toute sécurité »

Le monde se numérise. La République Démocratique du Congo n’est pas restée à l’écart. Malgré sa situation politico-économique et sécuritaire, certains rd-congolais prennent le risque de rentrer et de mettre en place des concepts novateurs afin de créer des emplois et rendre facile certains services. Le jeune entrepreneur rd-congolais Danny Ngeleka Kanyinda, a, depuis, le 2 janvier 2018, lancé l’application mobile dénommée « Momemi », disponible sur Google Play et Apple Store pour faciliter la location des véhicules en Rd-C. Actuellement, son application couvre quelques communes de la ville de Kinshasa. Avant la fin de ce 1er trimestre 2018, elle couvrira toute la capitale rd-congolaise et se dirigera vers Lubumbashi, la ville économique de la Rd-Congo. « J’invite les congolais présents dans la diaspora à venir investir au pays avec des nouveaux concepts pour qu’ensemble, nous boostons notre économie », a avancé Danny Ngeleka -DG de l’entreprise Les Transporteurs et concepteur de l’application « Momemi ». 

 

Vous avez mis en place une application mobile pour faciliter le déplacement des personnes et de leurs biens en RDC. Comment la définissez-vous ?

L’application que nous venons de lancer s’appelle Momemi (Transporteurs). Nous l’avons nommé ainsi pour permettre à nous congolais de nous identifier à cette nouvelle entreprise. C’est une application téléphonique disponible sur Google Play pour les Android et Apple Store pour les I Phone. Notre application permet au client de se déplacer en toute quiétude en saisissant le lieu où il se trouve et sa destination. En passant sa commande, l’application localisera le chauffeur le plus proche de la zone du client et viendra là où il est sans problème. En même temps, l’application calculera le coût de la course et vous paierez auprès du chauffeur. Nous avons plusieurs modes de paiement entre autre, le Mobile Money, les cartes bancaires électroniques et le cash.

Le logo de Momemi RDC. Ph.Dr.Tiers

 

Combien des véhicules avez-vous à votre disposition ?

Pour le moment, nous avons encore avec 10 véhicules. Comme notre concept est nouveau, nous communiquons auprès de la population pour qu’elle comprenne et adhère massivement à notre plateforme. Nous espérons que d’ici la fin de cette année, tous les congolais seront servis avec nos services et ne seront plus objet des enlèvements avec les taxis communément appelés « ketchs ».

 

Quelle est votre zone des couvertures ?

Pour le moment, nous sommes à la commune de la Gombe et celles qui l’entourent telles que Kintambo, Barumbu, Bandalungwa, Kinshasa, Kasa-Vubu et Lingwala. Nous sommes aussi coincés par un problème, celui de l’absence de plusieurs rues de Kinshasa ou de la RDC  sur Google Maps. Nous y travaillons et couvrirons prochainement les autres zones de Kinshasa.

 

Quelles sont les mesures de sécurité prises pour rassurer les clients ?

La grande garantie pour les clients est le traçage de nos véhicules. À partir de nos bureaux, nous avons tout un service qui suit les mouvements de nos véhicules. Ce qui constitue une bonne sécurité. Nos chauffeurs sont bien répertoriés. C’est-à-dire que nous sommes rassurés qu’ils ont tous des casiers judiciaires vierges et tous nos véhicules sont  assurés. Si un problème arrivait, nous sommes capables de le résoudre, car, nous avons tous les détails du client et celui de notre chauffeur.

 

Est-ce que tous les véhicules sont utilisés chaque jour ?

Jusque là, il y a deux semaines depuis que nous avions lancé Momemi et nous avions plus de 100 utilisateurs. C’est un bon début. Avec plus de marketing et plus de publicité, le concept sera connu.

 

Avec les embouteillages que connaissent la ville de Kinshasa au quotidien, comment l’entreprise compte collaborer avec les clients pour qu’il n’y ait pas des soucis ?

Avec le système des embouteillages, nous avons mis en place un frais supplémentaire que le client connaîtra aussitôt retrouvé dans cette situation. L’application calcule le prix à la vitesse normale. Le client qui passe la commande est au courant que le prix qui est sur le site et approximatif. Il varie entre la hausse ou la baisse.

 

C’est depuis quand que « Momemi » a été lancée ?

Nous l’avons lancé depuis le mois de décembre 2017. C’était un peu timide par rapport à la nouveauté du concept.

 

Quel type de véhicules avez-vous ? Et quelle forme des courses avez-vous ?

Pour les courses en ville, nous quittons du point A au point B. Mais pour la location, j’invite tous les usagés d’aller sur www.momemirdc.com Là, ils auront tous les détails possibles.

Cliquez sur ce lien pour télécharger notre application :

https://play.google.com/store/apps/developer?id=Momemi+RDC

 

En dehors de Kinshasa, votre entreprise est aussi basée dans une autre ville ou dans un autre pays d’Afrique ?

Pour la République Démocratique du Congo,  nous avons lancé à Kinshasa et nous sommes entrain de redoublé des efforts pour aller dans d’autres villes. Notre prochaine cible est Lubumbashi durant le premier semestre de 2018.

 

En décembre 2017, nous avions également lancé « Momemi » en Afrique du Sud. Là, nous avions enregistré plus de 500 utilisateurs en moins de deux semaines avec 15 véhicules. Là, les sud-africains ont déjà cette culture de location de voitures par le numérique avec toutes les sociétés qu’il y a sur place. Au pays de Nelson Mandela, notre société a simplement couvert le vide que les grandes sociétés de location ont laissé. Nous avions mis en place les types de véhicules qu’elles n’ont pas dans leurs charrois automobiles. C’est ce qui attire tout le monde vers nous.

CINARDO KIVUILA