Fini les forfaits sms et hausse imminente des prix d’appel et Internet

Coup dur pour les consommateurs congolais avec la fin des forfaits SMS en RDC décidée par les opérateurs de télécommunication après l’augmentation du tarif de la taxe sur le contrôle des flux téléphoniques !

C’est la première conséquence, avant d’autres, du décret du Premier ministre fixant les modalités de calcul et les taux des prestations de l’autorité de régulation de postes et télécommunications (ARPTC).

Pris le 11 décembre 2018, mais non encore publié au journal officiel, le décret de Bruno Tshibala prévoit une augmentation notable de plusieurs taxes perçues par l’ARPTC.

D’après un expert télécom, la suppression des forfaits SMS tombe vraiment mal, car en cette période de fin d’année, les congolais ont pour habitude de formuler des voeux à l’endroit des personnes qui leur sont chères.

Et les forfaits SMS, mis en place par les opérateurs de télécommunication, permet aux gagne-petits d’envoyer beaucoup de messages sans que leur pouvoir d’achat ne soit affecté.

D’après lui, c’est l’augmentation de la taxe sur le contrôle des flux téléphoniques (SMS, Internet, voix) qui est à la base de cette interruption brusque des forfaits SMS.

Pour l’expert, si ce décret est publié au journal officiel, il faudra redouter que d’autres avantages dont bénéficient les consommateurs soient annulés par les opérateurs télécoms à cause du surcoût que leur fait peser cette taxe. Pour lui, les prix des appels et de l’internet devront grimper sensiblement.

La taxe sur les flux téléphoniques prévoit que l’ARPTC va percevoir un centime (0,01$) sur chaque SMS émis, 1,15 centime (0,0115 $) sur chaque minute quelle que soit la nature de l’appel (intra-réseau, inter-reseau, international), et 5% des revenus hors-taxes des volumes de mégaoctets générés par le réseau.

La taxe sur les flux téléphoniques n’est qu’une taxe parmi tant d’autres dans un secteur qui en compte une multitude déjà, déplore l’expert.

Selon lui, le secteur des télécommunications en RDC est surtaxé. Ce qui, selon lui, fragile ce secteur essentiel au développement de l’économie. Pour lui, trop de taxes, qui plus est superflues, ne favorise pas la réduction de la fracture numérique en RDC. D’après lui, le plus choquant, ce que les revenus issus de cette taxe n’iront pas entièrement à l’État via l’ARPTC. La plus grande part ira à l’opérateur privé qui a gagné le marché sans appel d’offres.

L’ARPTC devra reverser 85% de ses revenus à cet opérateur privé (African General Investissement, AGI) et 5% à une commission composée des délégués du ministère des finances, des postes et télécommunications, de la primature et de la présidence de la République. Au finish, l’ARPTC n’aura que 10%.

C’est en principe à l’ARPTC qui devrait contrôler les flux téléphoniques. Pour y parvenir, un investissement de 1 million USD suffirait, d’après les experts.

L’État au lieu d’équiper l’ARPTC a décidé de confier ce marché pendant 10 ans à un opérateur privé, s’indigne l’expert.

Les projections sur 10 ans renseignent que cette taxe va rapporter plus de 350 millions USD. L’ARPTC n’aura que 10% de cette somme mirobolante. S’équipera-t-elle ? Pas sûr ! Car les privés congolais qui se cachaient derrière AGI ne vont pas le permettre.

Le décret controversé du chef du gouvernement, après avoir été recalé par le ministre des finances, doit encore franchir deux étapes pour sortir pleinement ses effets néfastes, affirme l’expert en télécom. Il s’agit de sa publication au journal officiel et de la prise d’un arrêté interministériel portant modalités de facturation, de perception et repartition des revenus entre l’ARPTC et l’opérateur de contrôle (AGI).

Tiré de 7sur7.cd
Titre d’Eventsrdc.com