Médias : La collecte, le traitement et la diffusion de l’information à l’ère des réseaux sociaux

L’avènement des réseaux sociaux a réellement un impact visible sur le travail quotidien du journaliste. Ces outils numériques ont d’une part rendu faciles les différentes étapes de la production d’une information, en simplifiant la collecte, le traitement et la diffusion de l’information. Ces outils sont à la base des plusieurs maux qui détruisent la presse d’autre part.

L’expansion de l’internet a donné lieu à la création de plusieurs réseaux sociaux. Au-delà de divertir, ces plateformes sont aussi exploitées pour des raisons professionnelles. En journalisme, les réseaux sociaux contribuent efficacement à chaque étape de la production d’une information. Pour la première étape qui est la collecte, ces outils servent aussi bien pour le monitoring. De nos jours, la plupart des entités ou autorités marquent leur présence sur la toile à travers des pages ou comptes où elles partagent leurs actualités.

En ce qui concerne le traitement, les réseaux sociaux ont résolu entre autres l’obstacle lié à la distance. De loin, des journalistes d’une même rédaction peuvent traiter une actualité. S’agissant de la diffusion par différents médias, les réseaux sociaux sont également utilisés comme relais. Les médias traditionnels et ceux qui sont en ligne les utilisent pour atteindre au maximum leur cible. Le partage des liens des articles d’un site d’information sur le mur Facebook, par exemple, peut générer encore plus de visiteurs dans le site.

Les revers des réseaux sociaux dans le travail quotidien du journaliste

Au-delà de ces avancées dans le travail quotidien du journaliste, les réseaux sociaux ont également favorisé plusieurs vices dans la collecte, le traitement et la diffusion de l’information. Ces outils ont réduit l’art de l’effort et du sacrifice du journaliste qui ne va plus à la recherche de l’information mais attend que celle-ci vienne à lui. Contrairement aux années qui ont précédé celle de l’avènement de ces outils numériques.

Avec 12 année d’expériences de la radio à la télévision en passant par la presse écrite, Sage Gaziala, en nous partageant son expérience, a condamné la paresse qui anime de plus en plus les professionnels des médias de nos jours.

« Aujourd’hui il y a beaucoup d’apprenants ou débutants qui ont tendance à utiliser abusivement l’internet avec notamment le plagiat. Alors que nous, a nos débuts, ce n’était pas facile parce que le directeur d’information était très regardant. En cas de plagiat, celui-ci avait la capacité de le détecter », dit-il.

Et de rajouter : « C’est vrai qu’à ce jour, les réseaux sociaux présentent une source d’information. Mais il est toujours mieux pour un journaliste d’aller chercher l’information, de croiser les sources, prendre les différents sons de cloche, faire des enquêtes et analyses, bref d’aller plus loin. Hélas ! ce sont des qualités que beaucoup de journalistes ont perdu ».

Lire aussi :

Guerre dans l’Est de la RDC : Le CSAC recommande aux médias le respect de la déontologie dans le traitement et dans la diffusion de l’information

GLODY NDAYA