RDC – Culture : La galerie « Les arts du Congo » réouvre ses portes et vise grand

Bishogo Musafiri Moussa, juriste et psychologue de base dans l’angle scientifique. Cet artiste rd-congolais, ébéniste de 51 ans nous partage en quelques lignes la relance des activités de sa galerie «  Les arts du Congo » à Kinshasa. Entretien.

Bishogo Moussa d’où est parti votre présence professionnelle dans le milieu des arts ?

Je me suis retrouvé dans les arts par la passion parce que de par ma formation je suis juriste. Je dois dire que pour moi ce qui importe ce n’est pas le titre mais le fait de se retrouver et d’être heureux de ce que je fais.

Parlez-nous de la naissance de la galerie les arts du Congo ?

Tout est parti de ma femme, qui est devenu ma partenaire professionnelle. C’est elle qui  m’a le plus motivée à faire ce travail. Elle a proposé que le local utilisé au rez de chaussée de notre résidence soit dédié à la galerie au regard de mon talent et des œuvres que j’ai réalisé en vue d’une commercialisation… J’étais un peu sceptique face à cette idée car cet espace générait un revenu stable mais elle m’a convaincu et on a commencé les travaux en 2017 avec le concours des amis et des voisins, c’est comme cela qu’est née la galerie « Les arts du Congo ».

 D’où tirer vous votre inspiration lors de la conception des œuvres de votre galerie ? 

Je m’inspire beaucoup des richesses sociales culturelles des tribus congolaises d’où le nom « Les arts du Congo ».

La réouverture de la galerie apporte-elle des nouveautés ? Quelle est la spécificité de cette relance artistique ?

De toute évidence, oui. On y retrouve tout ce qui a fait l’histoire de la culture congolaise : des timbres de l’époque coloniale et du mobutisme, des billets de banque, des disques de la rumba zaïroise et congolaise, des tableaux des pairs mais spécifiquement des œuvres en bois, en l’occurrence la collection des tabourets qui marque du sceau cette première exposition. Nous contribuons par conséquent à l’originalité de la culture africaine.

Des moments difficiles avant cet évent du 25 septembre marquant la relance de vos activités ?

En 2021, c’était le moment le plus dur. J’ai perdu ma femme qui était aussi ma muse et c’est un traumatisme qui m’a beaucoup marqué et je m’en remets encore aujourd’hui. On a eu à fermer la galerie de suite de cela et de la pandémie à coronavirus. C’est le 25 septembre que nous avons relancé les activités. C’est le fruit de deux ans de travail  et  des mélanges du bois de plusieurs essences : gris, bleu, rouge en mixité avec d’autres matières comme la malachite, le cuivre, etc.  Ce mélange crée une magie, une beauté particulière car pour nous le « mélange » signifie la richesse, l’inclusion et le partage.

D’autres perspectives à venir ?

Oui, nous préparons une activité ouverte au grand public et dédiée à l’expression artistique de la rumba congolaise. Vous y serez convié incessamment. 

Merci pour votre disponibilité !

C’est moi qui vous remercie pour votre attention à la culture dans les galeries d’arts.

ETIENNE KAMBALA

Pour tous vos voyages à l’étranger. Ph.Dr.Tiers