Chanteur émérite au talent hors pair, figure iconique de la rumba à la vision éclectique et éternel travailleur acharné, le grand Pépé Kallé rejoignait les étoiles le 29 novembre 1998. 26 ans depuis sa disparition qui aura provoqué une onde de choc, le monde de la musique se souvient d’un monstre sacré africain des années 70, 80 et 90.
Écouter la musique de Pépé Kallé, c’est voyager dans les souvenirs saisissants de bonheurs entre amour et enthousiasme, voire mélancolie et nostalgie. “L’éléphant de la musique africaine” a marqué son époque par son rythme flamboyant teinté du sacré et de la magie, valorisant l’homme, la femme et encourageant la société aux valeurs primordiales de la vie.
D’une voix grave de velours, mesurant 2,10 mètres et pesant 150 kilos, Pépé Kallé fut une bête de la scène. Son énergie, sa souplesse scénique et son infatigable allure ne peuvent à aucun moment nous contredire. De la rumba ou du soukous, Pépé Kallé a su rester adroit tel un vrai phénomène qui s’adaptait à tout style. Une adaptation sans doute héritée de son mentor le Grand Kallé dans African Jazz au sein duquel il a prêté ses services pendant quelques années. Électrique, sa musique l’était aussi et envenimait l’ambiance dans les toutes les grandes discothèques de l’époque.
Tel un vrai baroudeur, Pépé Kallé a su tirer son épingle du jeu et monter en flèche surtout lorsqu’il co-crée en 1972 avec ses compères de Lipua Lipua Dilu Dilumona et Papy Tex le groupe “Empire Bakuba”. Ce dernier fera un tabac notamment avec sa danse fétiche “Kwassa Kwassa”.
Star incontestée populaire en Afrique, au Japon et dans les Caraïbes où il a notamment mené des tournées, Pepe Kallé a fait le bonheur de ses inconditionnels grâce sa discographie riche et remplie avec des chansons à succès telles que « Zabolo« , « Maman Leki Ndaya« , « Tika Makanisi« , « Nina » et autres.
Lorsqu’intervint le 29 novembre 1998 sa disparition, le monde de la musique fut plongé dans une grande consternation. Personne ne peut remplacer une telle voix mêlée d’une sagacité sans commune mesure. Kallé était un génie, une référence dont le talent n’avait jamais tari de son vivant. 26 ans après sa disparition, ses adeptes se remémorent ce grand artiste qui continuera à vivre à travers son œuvre immense.
CHADRACK MPERENG