Pollution des rivières Tshikapa et Kasaï : Guy Mafuta passe à la vitesse supérieure !

Le député national Guy Mafuta Kabongo est passé à la vitesse supérieure dans la recherche des solutions réparatrices en faveur des congolais victimes d’abus environnementaux dans sa circonscription de Tshikapa, touchée depuis l’an passé par la pollution des deux rivières Tshikapa et Kasaï.

Devant le représentant du Ministre d’Etat, Ministre du Développement Rural, ses collègues députés nationaux, les experts en environnement, les étudiants dans ce domaine et les professionnels des médias, Guy Mafuta, à travers sa Fondation Muna Yala, a offert le cadre aux experts scientifiques pour s’adonner à un échange de qualité.

Cette présentation des résultats, l’œuvre du Rémy Badiambikle a connu la collaboration avec l’Unité de Toxicologie et Environnement, Université de Lubumbashi, Lubumbashi, Rd-Congo, le Department of Public Health and Primary Care, Leuven, KU Leuven – Belgique- et l’Université Catholique de Louvain, Brussels Leuven -Belgique-.

Une riche présentation de Maître Dignité Bwiza Visser, Responsable du bureau d’études environnementales Heshima Mazingira qui est intervenue sur la Responsabilité pénale en matière de pollution des eaux et les opportunités de poursuite en droit congolais, en droit international et pistes de réparation a également nourri l’assistance.

Guy Mafuta, l’Instoppable !

Les analyses réalisées qui attestent la pollution des rivières Tshikapa et Kasaï où la présence de l’uranium a été détectée, la forte concentration du fer et autres métaux, pourront  servir la RDC de mener des plaidoyers pour que réparation soit faite par l’entreprise angolaise Catoca Mining à la base de cette pollution qui a coûté la vie à plus 12 personnes.

« Les faits graves qui se sont produits au Kasaï, pour nous ce n’est pas passés. Parce que ce n’est pas le fait que l’eau redevienne normale du point de vu couleur que la pollution est passée. Là, nous continuons à fouiner, à constituer un bon dossier pour pouvoir défendre la population congolaise par rapport à un principe connu de pollueur-payeur » a-t-il laissé entendre.

Pour cet élu qui a même traduit en justice la partie angolaise pour aboutir à une réparation, Guy Mafuta s’indigne du manque d’efficacité des autorités congolaises pour avoir gain de cause.

«Je salue la sollicitude de mes collègues députés nationaux qui sont se sont joints à nous pour cette cause. Nous constituons un collectif important pour pouvoir revendiquer les droits des congolais par rapport à leur environnement. Et le gouvernement a pris la résolution d’interdire la population l’accès à cette eau . Aujourd’hui une année et deux mois après, aucune décision contraire n’a été levée. Pour nous, nous pensons que c’est quand même grave. Il est grand temps que des analyses subséquentes soient faites pour qu’on dise à la population que l’eau est redevenu propre à la consommation. On avait promis 30 puis d’eau à la population, à ce jour, il n’y a aucun forage fait par rapport à cette pollution », a-t-il poursuivi.

Précisant la pertinence de ces analyses, Guy Mafuta estime que les résultats sont fiables. Les scientifiques congolais ont fait leur travail. Quant aux politiques et décideurs d’accomplir le reste, c’est-à-dire mettre en action ces résultats pour avoir la réparation des préjudices causés.

Après avoir adressé une question orale avec débat à la vice-première ministre en charge de l’environnement, Guy Mafuta attend toujours qu’elle soit alignée.

Signalons par ailleurs qu’une commission mixte RDC-Angola avait été mise en place pour examiner la situation. mais depuis, rien de concret n’a été fait. « Nous espérons qu’il n’est jamais tard pour mieux faire, ils vont se réactiver et approcher la partie angolaise pour que les responsabilités soient établie pour protéger la population », a-t-il conclu.

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